Le dernier exercice financier de Williams Grand Prix Holdings, clos le 31 décembre 2018, a-t-il été bon ?
WGPH est la holding qui comprend les deux entités du groupe : Williams Grand Prix Engineering Limited, l’écurie de course, et Williams Advanced Engineering Limited, plus ou moins équivalent de Red Bull Technology.
Contre toute attente, la holding a connu des résultats positifs en 2018. Les revenus ont grimpé à 176,5 millions de livres (205 millions d’euros), contre 166,2 millions de livres (194 millions d’euros) en 2017.
En détail, l’écurie de F1 a généré 130,7 millions de livres (151,5 millions d’euros), contre 125,6 millions (145,6 millions d’euros) en 2017 – mais en raison d’un revenu d’une occurrence exceptionnelle.
L’EBITDA du groupe demeure positif, à hauteur de 12,9 millions de livres (15 millions d’euros), contre 10,8 millions de livres (12,58 millions d’euros) en 2017.
Williams n’est ainsi pas dans une situation budgétaire très fragile, ce dont se félicite Mike O’Driscoll, Directeur Général du groupe.
« Les résultats financiers de 2018 représentent une autre année de performance solide pour Williams. Les revenus ont grimpé en 2018, à la fois dans les opérations liées à la F1 et pour Williams Advanced Engineering, à la suite d’autres performances similaires réalisées les années précédentes. »
Si, sur le plan comptable, Williams va relativement bien, sur le plan sportif, la situation est alarmante : l’équipe dispose de la pire monoplace du plateau. Mike O’Driscoll reconnaît des inquiétudes à ce sujet, mais compte sur les prochains Accords Concorde pour rétablir la situation.
« Notre équipe de F1 avait des attentes élevées pour continuer à construire sur quatre années de performance très solide au classement des constructeurs, mais malheureusement, nous avons eu du mal pour maintenir le rythme du développement technique et enduré une difficile saison l’an prochain. Il y a un immense fossé entre ce que dépensent les écuries de pointe pour être compétitives, et le reste de la grille. »
« Mais nous avons espoir dans les plans à long terme de Liberty Media et dans leur vision pour le futur du sport, afin de pouvoir compter sur un plateau davantage nivelé, où toutes les équipes pourront courir avec équité. Dans le même temps, nous sommes intensément concentrés sur l’amélioration de notre propre performance, à la suite d’un début de saison 2019 difficile. »
« Nous sommes ravis de commencer un nouveau partenariat avec ROKiT et d’accueillir Orlen dans notre communauté de partenaires pour 2019, ce qui démontre que la force de la marque Williams est toujours actuelle. »
Williams Advanced Engineering, précise Mike O’Driscoll, a continué à investir dans les ressources humaines comme dans les ressources techniques.
« Notre expertise dans l’énergie électrique et les matériaux légers nous donne des fondations excellentes pour notre croissance future. »
Williams pourrait candidater aux appels d’offre de la FIA, qui cherche des entreprises ou écuries capables de construire les pièces (dont la boîte de vitesses) qui seront standardisées à partir de 2021.