Claire Williams a tenu à insister sur la difficulté dans laquelle se trouve la F1, ainsi que ses acteurs, face à la crise du coronavirus. Les équipes ont fait de nombreuses réunions pour essayer de se sortir de cette situation difficile, mais la seule solution, selon la Britannique, se trouvera dans les courses qui seront disputées.
"C’est un environnement incroyablement difficile dans lequel la F1 se trouve actuellement" a déclaré Williams. "C’est pour cela que nous avons passé autant de temps dans des réunions de directeurs d’équipe, afin de faire tout ce dont nous avons besoin et nous assurer que nous en sortirons tous, à la fin de l’année, sans dommages."
"Une partie de la solution passe par le fait de recommencer à courir, surtout pour une équipe comme la nôtre, une des rares indépendantes qu’il reste. Nous n’avons pas le soutien qu’ont la majorité de nos compétiteurs. Pour nous, courir cette saison est crucial, mais comme je l’ai dit, seulement quand ce sera sûr de le faire."
Jeudi dernier, une réunion des directeurs d’équipe avec la F1 et la FIA a convenu d’un plan pour commencer la saison à huis clos, probablement en Autriche (l’incertitude régnant encore pour la France) puis potentiellement deux courses à Silverstone, toujours sans fan.
Williams est confiante que son équipe serait bien sur la ligne de départ, si ces courses de juillet devaient avoir lieu. Mais ce plan de courses à huis clos est-il réaliste ?
"Ce n’est pas facile," admet-elle. "C’est extrêmement inquiétant pour le moment de voir ce qui se passe dans le monde, mais la situation est si changeante. Nous ne savons tout simplement pas si nous aurons 15 courses, huit courses ou zéro. Nous espérons clairement que ce sera plus que plutôt moins."
"Je n’envie certainement pas le travail de Chase Carey et de la F1 en ce moment en essayant de comprendre comment, à partir d’un calendrier original de 22 courses, ils peuvent organiser autant de courses que possible lorsque nous sommes dans la situation dans laquelle nous nous trouvons."
"Nous ne savons pas quand les restrictions vont être levées et même si elles sont levées dans un pays, vont-elles être levées dans un autre pays ? Comment déplacez-vous ce qui est en fait un sport entier qui comprend énormément de personnes. Cela reste beaucoup de gens qui traversent les frontières même si on limite le nombre de personnes."