Pas de surprise à Barcelone au niveau pneumatique : Pirelli (sponsor-titre du Grand Prix) a sélectionné sa gamme la plus dure, du C1 au C3, pour répondre aux exigences de la course.
Il s’agit de la même nomination que l’an dernier, une sélection validée par l’expérience et les données sur le circuit que les équipes connaissent probablement le mieux (même depuis la modification du virage 10 l’an dernier, désormais bien intégrée elle aussi).
Les exigences de Barcelone sont donc sévères pour les pneus, en particulier dans le long virage 3 à gauche, comme au virage 9. Les températures, qui devraient être élevées, seront une difficulté de plus à gérer pour les équipes.
Il n’y aura pas de surprise non plus du côté de l’évolution de la piste ce week-end, puisque le tracé est largement utilisé dans l’année en dehors de la F1 (avec nombre de courses support aussi durant le week-end).
Pour autant, les équipes pourront-elles s’appuyer sur les données des essais hivernaux de février avec grande confiance ? Pas forcément pour Pirelli qui relève trois grandes différences : la sélection des gommes était alors plus large et les équipes avaient quelque peu délaissé les durs ; les températures étaient ensuite plus fraîches bien sûr en février ; et enfin les évolutions des F1, ont été importantes depuis février. Barcelone devrait tout de même offrir à tout directeur technique une très bonne base de comparaison.
L’an dernier, il avait fallu deux arrêts aux stands à Lewis Hamilton pour l’emporter, ce qui est traditionnel à Barcelone (tendres, mediums, mediums). La stratégie tendres, médiums, tendres avait été aussi utilisée du 2e au 8e du Grand Prix. Mais peut-être qu’avec des 18 pouces un peu plus durs cette année, il sera possible de viser un arrêt ?
« Il est difficile de dire beaucoup de choses sur Barcelone qui n’ont pas déjà été dites, car c’est probablement le circuit le plus connu du calendrier pour les pilotes, avec son tracé très varié qui en fait un lieu parfait pour les essais » souligne Mario Isola.
« Il y a un peu de tout, le dernier secteur, très technique, étant particulièrement important pour bien prendre soin des pneus. Les équipes auront donc une bonne occasion d’évaluer les progrès réalisés sur leurs voitures depuis le début de la saison, même si les conditions météorologiques seront beaucoup plus chaudes et même s’il y aura probablement beaucoup plus de roulage sur le pneu dur que lors des essais. Ce qui sera peut-être la clé de la course. »
« Dans le passé, Barcelone a traditionnellement été une course à deux arrêts aux stands, il sera donc intéressant de voir si la nouvelle génération de pneus cette année conduit quelqu’un à viser une stratégie à un seul arrêt. »