La sensation du week-end de Monaco est bien sûr la performance pure inattendue des Ferrari : de 3e ou 4e (voire 5e) équipe la plus rapide selon les circuits, la Scuderia a été propulsée tout simplement au rang d’écurie à battre pour ce Grand Prix de Monaco.
Monaco est bien sûr atypique, mais pourquoi donc la SF21 est-elle aussi à l’aise dans les rues du Rocher ? Charles Leclerc lui-même, au-delà de la surprise initiale, avançait quelques pistes d’explications après son meilleur temps sensationnel de Q3… Les virages à basse vitesse, bien sûr, mais aussi la bonne exploitation des pneus (et leur mise en température) : sont-ce là les forces de Ferrari pour Charles Leclerc ?
« C’est une grosse surprise. En fait, nous étions très compétitifs, mais encore une fois, c’est très différent. Ce sont des pistes très différentes, Barcelone et Monaco, et peut-être que nous nous attendions à ce que Red Bull et Mercedes aient quelque chose de plus ici, mais apparemment ce n’était pas le cas et nous avons été très compétitifs dès le début. Donc c’était bien, mais jusqu’aux qualifications nous ne pensions pas que nous pourrions nous battre pour la pole, donc oui c’est une surprise. »
La Scuderia a-t-elle apporté une évolution magique pour Monaco ? Notamment au niveau de l’aileron avant ?
« Nous avons la même voiture qu’à Barcelone et vous savez où nous étions à Barcelone. Je pense que ce sera notre position [celle de Barcelone] pour le reste de la saison. Nous sommes particulièrement compétitifs dans les virages à basse vitesse ce qui colle bien avec ce circuit, mais je crois que dès la prochaine course, nous serons de retour là où nous étions avant. »
C’est la première Q3, étonnamment, de Charles Leclerc à Monaco, car le local de l’épreuve a souvent été maudit ici.
« Cela aurait été une grande déception si je n’étais pas entré en Q3. 2019 a été difficile à encaisser [élimination en Q1] car nous avions le potentiel pour gagner mais nous n’avons pas pu le concrétiser à cause de l’erreur que nous avons faite en Q1. Espérons que nous terminerons ce week-end en beauté, ce qui n’est jamais arrivé à la maison. »
Le pilote maison a dit être chargé d’émotions, et peut-être trop, en Q2, avant de se reconcentrer en Q3... Pourquoi cette surcharge émotionnelle ?
« Emotionnel est probablement un grand mot. J’ai probablement exagéré un peu mes sensations dans la voiture - mais j’étais vraiment heureux de me voir en P1, en Q2, en sachant que j’allais finalement arriver en Q3 ici à la maison et avoir une chance pour la pole, parce que nous étions compétitifs. Donc, j’étais juste excité pour la Q3 et excité de retourner en piste, d’essayer de tout mettre ensemble et, comme je l’ai dit, d’avoir une chance pour la pole, donc c’était probablement plus de l’excitation que des émotions. »
S’il gagne, Charles Leclerc va-t-il sauter dans le port ? Dans la mer ? Il prend les paris !
« Je crois que j’ai dit que j’allais le faire si nous terminions sur le podium - mais c’était avant le week-end ! »