Comme prévu par Pirelli, la plupart des pilotes n’ont fait qu’un seul arrêt sur la piste peu abrasive de Djeddah, en course dimanche dernier.
La plupart des pilotes avaient d’ailleurs adopté une stratégie similaire : partir en mediums et finir en durs.
Les températures de piste, encore moins élevées qu’en essais libres (entre 29 et 31 degrés) ont aussi aidé pour la dégradation - et pour tenir la stratégie à un seul arrêt.
Seuls quatre pilotes, de quatre différentes équipes, ne sont pas partis en mediums. Charles Leclerc et Lando Norris partaient en tendres ; tandis que Lewis Hamilton et Logan Sargeant partaient en durs.
Le pilote Mercedes se plaindrait d’ailleurs vivement de l’équilibre de sa monoplace en durs.
Mais rallonger son premier relais permit à Lewis de s’arrêter derrière la voiture de sécurité, comme Max Verstappen ou les deux Williams qui en profitèrent aussi. Pas Leclerc ou les deux Alpine, qui s’étaient arrêtés juste avant : frustrant !
De longs relais ont été vus ensuite en médiums en deuxième partie de course : notamment pour Oscar Piastri ou Lewis Hamilton (32 tours en mediums).
Pas moins de sept pilotes ont établi leur meilleur tour dans la dernière boucle, ce avec le pneu dur – dont le meilleur tour en course, signé par Max Verstappen. Le pilote Red Bull s’est montré plus rapide que Valtteri Bottas qui était pourtant en tendres (mais avec des dégâts sur son fond plat.) Fernando Alonso et George Russell aussi ont amélioré leurs marques alors qu’ils luttaient pour la 3e place à distance.
La stratégie de Valtteri Bottas a été erratique, car ponctuée de suspicions de problèmes techniques. Le Finlandais a fait trois arrêts aux stands (médiums, durs, médiums, tendres). Guanyu Zhou a lui fait deux arrêts, dont un derrière la voiture de sécurité.
Lando Norris a eu du mal aussi (trois arrêts) : il a commencé la course en tendres, et l’a finie en durs. Mais son premier arrêt n’est intervenu qu’au bout de deux tours, pour passer des mediums.
Mario Isola n’a donc pas eu globalement beaucoup de surprises à noter durant ce week-end de Grand Prix.
« Le troisième Grand Prix d’Arabie Saoudite s’est déroulé en grande partie comme nous l’avions prévu, tant du point de vue des stratégies que du comportement des pneus. Quatre-vingt pour cent des pilotes ont choisi le médium au départ, ce qui a assuré une flexibilité maximale en cas de neutralisation de la course - ce qui s’est produit pour la troisième fois en trois ans de course ici. »
« La voiture de sécurité coïncidant avec la fenêtre d’arrêts aux stands, les pilotes qui ne s’étaient pas encore arrêtés ont pu profiter de cette neutralisation pour chausser le pneu dur. »
« Les écarts de performance entre les gommes correspondent également à nos attentes, et c’est aussi le cas pour la dégradation. Celle-ci a été quasi nulle sur les pneus mediums et durs, et assez limitée sur les tendres utilisés par Charles Leclerc : le seul pilote à avoir effectué un relais significatif sur cette gomme. »
« L’absence de dégradation a permis aux pilotes qui avaient mis les durs de continuer avant la sortie de la voiture de sécurité - comme Kevin Magnussen et Oscar Piastri. Ces deux pilotes ont effectué respectivement 42 et 49 tours en durs, et ont pu pousser jusqu’au bout, en réalisant tous les deux de beaux dépassements dans les derniers instants. »
« Les pneus mediums ont également fait preuve de constance, comme l’a souligné Lewis Hamilton, qui a su profiter de leur performance supérieure à celle des durs pour dépasser Carlos Sainz peu après le nouveau départ. »