Liam Lawson restera pilote de réserve de Red Bull en 2024, après avoir été écarté pour un baquet au profit de Daniel Ricciardo.
Ayant eu l’opportunité de remplacer Daniel Ricciardo pour cinq courses alors que l’Australien a subi une fracture lors d’un accident à Zandvoort, Lawson est devenu un prétendant pour une place en 2024 chez AlphaTauri grâce à des performances convaincantes.
Pas assez cependant pour amener ses patrons, dont le Dr Helmut Marko, à revoir leurs plans. Pour le podcast Beyond the Grid, Lawson a parlé de certaines des frustrations qu’il a ressenties après avoir été si près de réaliser son rêve de devenir pilote de F1 à plein temps.
Lorsqu’on lui a demandé quels étaient ses projets pour 2024, Lawson a ri lorsqu’il a été souligné qu’il ne pouvait même plus faire de séances d’essais libres en tant que jeune pilote car il avait dépassé le maximum autorisé de deux Grands Prix que les règles autorisent pour une telle participation.
"Je ne peux plus participer à aucune des séances d’essais libres. À vrai dire, je ne sais pas. Je ne sais pas si je pourrai à nouveau conduire une F1 et, si c’est le cas, je ne sais pas quand ce sera le cas."
"À l’heure actuelle, parce que j’ai couru dans la plupart des championnats, même en F1, je ne peux pas vraiment retourner en F2, cela ne servirait à rien."
"Je ne peux plus refaire de la Super Formula. Je pourrais en fait mais il y a moins d’avantages à le faire. Je pense donc que l’accent sera mis sur le fait d’être réserviste. Cela signifie beaucoup de simulateur, ce qui, selon moi, m’a aidé à entrer en Formule 1 et à m’y adapter si rapidement."
"J’ai fait beaucoup de travail sur simulateur au cours des deux dernières années. Cela va continuer jusqu’à l’année prochaine, je vais apprendre et absorber des choses, en étant au sein de la meilleure équipe de F1 du moment. Je peux assister à toutes les réunions et voir comment ils fonctionnent."
Ayant raté sa place en 2023 au profit de Nyck de Vries vers la fin de l’année dernière, puis lorsque De Vries a été évincé, puis à nouveau quand Ricciardo a été choisi pour 2024, Lawson a déclaré qu’il avait été en mesure de faire face à la frustration en appliquant de la logique derrière chaque décision.
"Je pense que c’est ce qui a potentiellement aidé dans chaque scénario. Oui, c’est extrêmement frustrant, mais j’ai pu comprendre, au moment de cette décision, pourquoi cela a du sens."
"Cela remonte à De Vries et l’année dernière. À ce moment-là, nous vivions une saison de F2 pas terrible mais nous avons inversé la tendance à la fin. Mais c’était trop tard et nous avons eu une très bonne fin de saison, j’ai fait de bons essais en F1 mais, à ce moment-là, la décision était prise donc c’est frustrant."
"Mais au moment où la décision a été prise, je pouvais comprendre pourquoi, simplement à cause du déroulement de ma saison. Et cette année aussi, même si je fais une bien meilleure saison en Super Formula, vous avez cette possibilité à mi-saison de prendre le baquet dans une équipe qui a pas mal de difficultés avec la voiture. L’équipe a le choix entre quelqu’un qui n’a jamais été en Formule 1 ou quelqu’un qui a beaucoup d’expérience en F1 et qui a gagné des courses."
"Encore une fois, c’est frustrant à digérer, mais je peux dire : ’OK, je peux donner un sens à cette décision et la comprendre’. Je dirais que c’est frustrant de ne pas piloter l’année prochaine, mais je continuerai à tirer le meilleur parti d’être encore en F1, au moins impliqué ainsi. Je suis pilote Red Bull. Si jamais j’ai une chance en F1, ce sera grâce à Red Bull Racing et, très probablement à un moment donné, je ne sais pas honnêtement quand, mais je pense que c’est Red Bull qui me donnera ma chance."
Marquer ses premiers points en F1 à Singapour avait renforcé les chances apparentes de Lawson d’obtenir un baquet en 2024, mais le Kiwi a révélé qu’on lui avait déjà dit qu’il ne serait pas dans l’AlphaTauri et que cela avait enlevé de la magie à un tel exploit.
"Oui, c’était vraiment un bon sentiment de savoir que j’avais potentiellement fait un grand pas en avant pour essayer d’obtenir cette place. Mais je savais aussi avant Singapour que je ne conduirais pas l’année prochaine, je savais qu’en gros, je n’aurais pas le baquet. Je l’ai découvert avant les qualifications, le timing n’était pas génial."
"C’était difficile parce que les médias et tout le monde ne le savaient pas. Nous avons donc fait de bonnes qualifications et les médias ont été très positifs et ont dit toutes ces bonnes choses sur les chances que j’avais de piloter l’année prochaine, mais je savais que ça ne serait pas le cas. C’était un sentiment similaire après la course. Je savais que je n’allais pas participer au championnat l’année prochaine, donc cela m’a définitivement gâché ce que j’aurais pu ressenti avec ces premiers points."