Haas F1 se retrouve dans une situation bien délicate à cause du Covid-19 et des restrictions en place en termes de circulation des personnes en Europe et hors de l’Europe.
Pour la première fois de son histoire, l’équipe américaine a choisi de construire directement sa première monoplace de la saison à Banbury, au sein de son usine anglaise, au lieu de l’usine de Dallara en Italie. Cela a été justifié par le fait qu’il y a peu de changement entre la VF-20 et la VF-21 (même châssis, nombreux organes mécaniques gelés, etc.)
Toutes les pièces seront bien là à temps pour la construction qui doit commencer dans quelques jours mais la présence de techniciens de chez Ferrari est nécessaire pour démarrer le moteur et donc vérifier tous les assemblages (connexions, électronique, fuites éventuelles,...) !
Sans solution de secours ’miracle’ d’ici quelques semaines, il est fort probable que Haas F1 doive se passer d’un test de démarrage pourtant essentiel avant les premiers essais hivernaux le 12 mars.
"Cette année, c’était plus facile sur le plan logistique que d’envoyer nos pièces en Italie pour l’assemblage," confirme Günther Steiner, directeur de l’équipe Haas.
"Je suis moi-même bloqué aux USA. Si je voulais prendre l’avion pour l’Angleterre, je devrais d’abord être mis en quarantaine pendant deux semaines. Seuls les sportifs de haut niveau sont exemptés de cette règle."
Haas avait prévu de ’subir’ une année de transition en 2021, car très peu de ressources seront consacrées à la voiture de cette année, la majeure partie de son investissement en ingénierie étant déjà réservée à la F1 de 2022.
"Des éléments comme l’aileron avant, les déflecteurs de flux d’air, les bargeboards et les écopes de freins sont nouveaux, car nous avons dû les adapter au nouveau fond plat."
Haas pourrait aussi envoyer sa nouvelle F1 à Fiorano pour un shakedown avant Bahreïn mais cela a un coût. Reste à évaluer les bénéfices par rapport aux risques d’un début direct à Sakhir à la mi-mars....