L’introduction d’un nouveau format sprint F1, entré en vigueur ce week-end à Bakou, va mettre plus encore sous pression les mécaniques lors de la saison, avec 5 autres évènements de ce type à venir, où les équipes devront pousser un peu plus fort leurs moteurs avec des qualifications Sprint qui remplacent les Libres 2.
C’est d’ailleurs pourquoi la FIA a décidé d’augmenter le quota d’unité de puissance pour cette année : de trois éléments moteur en majorité, la limite passe à quatre. Afin donc de donner plus de latitude aux équipes et leur permettre de plus attaquer en cours d’année.
Ce changement était-il nécessaire ? Bienvenu ? Ne risque-t-il pas d’augmenter aussi les coûts généraux alors que les budgets plafonnés mettent chaque équipe sous pression ?
Chez Mercedes F1, James Allison réfléchit déjà pour savoir comment adapter au mieux le planning des introductions d’unité de puissance.
Une 5e unité de puissance sera-t-elle utilisée stratégiquement en cours d’année, quitte à risquer une pénalité ?
« C’est un peu comme la marée, elle soulève la plupart des bateaux de la même manière. Je ne pense pas que quiconque ait d’énormes problèmes de fiabilité de l’unité de puissance cette année. La plupart des équipes seront touchées de la même manière. Cela ne change donc pas grand-chose du point de vue des équipes. »
« Nous devons maintenant trouver comment déployer l’unité de puissance supplémentaire de la meilleure façon possible tout au long de l’année pour en tirer le meilleur parti. Mais l’effet ne sera pas énorme. »
Marco Perrone, directeur sportif d’AlphaTauri, est du même avis : la quatrième unité de puissance autorisée ne va pas bouleverser les plans du côté de Faenza.
« C’est à peu près la même chose. Nous ne nous attendons pas à ce que cela ait un effet considérable. Nous avons accueilli favorablement le changement de quota d’unité de puissance à cet égard. »
« Évidemment, compte tenu du nombre supplémentaire de qualifications que nous avons, il faut prendre en compte le fait que le Sprint pourrait être, je dirais, potentiellement plus difficile pour tous les moteurs parce que le résultat final n’est plus lié à la course. Il y aura plus de puissance utilisée. »
« Tout cela, c’est ce dont nous avons discuté au sein du comité consultatif sportif avec la F1, la FIA et toutes les équipes. Finalement, nous avons suivi ce processus et c’est la dernière décision qui a été prise. »