Valtteri Bottas a laissé retomber la pression de son accident et, ce soir, à Imola, il en a dit plus sur la collision avec George Russell, après avoir discuté avec Toto Wolff et le pilote Williams, devant les commissaires de la FIA.
L’accident a été classé comme fait de course par la FIA, qui a tout de même noté l’imprudence du Britannique alors que le Finlandais est resté sur sa ligne.
"Russell a dit que je ne me serais jamais défendu pour une 9e place comme ça contre un autre pilote. C’est sa théorie," explique Bottas ce soir, en référence au fait que Russell vise un baquet Mercedes F1 en 2022.
"Je vais toujours me défendre face à n’importe quel pilote, je n’ai pas envie de perdre de position. C’était normal de défendre. Cela aurait pu être beaucoup plus agressif si nécessaire. Je ne suis pas du tout d’accord avec sa théorie. Peu importe contre qui j’aurais défendu ma place, ça aurait été exactement la même chose."
"Evidemment, il savait que ça allait être humide de son côté, parce que nous y sommes allés tour après tour. Et je le savais aussi, et ce n’était tout simplement pas possible dans ces conditions d’y aller avec des slicks."
"Mais il y est allé. C’était son choix d’y aller, je faisais mon travail en essayant de défendre, et je n’allais pas m’éloigner vers la gauche pour lui donner la piste sèche. C’est comme ça que ça se passe."
"Le sentiment général est que je ne suis pas à blâmer pour cet accident, bien sûr," ajoute Bottas, lorsqu’on lui demande ce que lui a dit Wolff ou la FIA.
"Je ne veux rien parler de nos discussions privées avec Toto. Et je suppose qu’il va parler avec Russell. Mais le sentiment est que je ne suis certainement pas à blâmer pour cela. Mais la principale chose sur laquelle nous devons nous concentrer est la raison pour laquelle j’étais dans cette position. Évidemment, j’ai eu beaucoup de mal avec les intermédiaires, en étant coincé derrière Lance Stroll tout au long de cette portion de la course."
"Quand je me suis arrêté, j’ai évidemment eu la pression des gars derrière qui se sont arrêtés plus tôt et ont déjà fait fonctionner leurs pneus pour le sec. Chauffer les pneus était vraiment mon plus gros problème ce week-end."
Bottas peut-il nous dire ce que Russell lui a dit dans les graviers ? Le Finlandais lui a montré son majeur, le Britannique a répliqué avec une tape sur le casque.
"Je ne pouvais pas entendre ce qu’il me disait. Avec mon casque et le moteur qui tournait, c’est impossible. Mais j’étais sûr de moi, certes je ne lui ai pas laissé un boulevard mais je savais qu’il y avait plus d’une voiture de large entre moi et le bord de la piste. La FIA n’a rien eu à redire là dessus."
"Je cours toujours avec du respect pour les autres. Nous allons à 320 km/h. Je ne fais jamais de mouvement soudain. C’est très clair depuis ma caméra embarquée. C’est tout ce qu’il y a à dire."