Depuis qu’il a quitté Mercedes F1 pour Sauber, Valtteri Bottas semble être devenu un autre homme : détendu du slip… voire détendu sans slip, le Finlandais, qui a adopté la coupe mulet, est passé en mode ‘détente’.
Du moins en dehors de la piste, car sur la piste, il fait parler la poudre cette année face à Guanyu Zhou en qualifications (13 à 1 pour Bottas dans le duel interne chez Stake).
Valtteri Bottas était-il dans une cage médiatique chez Mercedes F1 ? Le fait d’avoir quitté une équipe aussi ‘corporate’ a-t-il été comme un détonateur pour sa personnalité ?
« Ce n’était pas comme un changement du jour au lendemain » confie-t-il à Crash. « Cela a juste commencé à se produire. Je pense qu’il s’agit d’un changement d’ambiance, avec un coéquipier différent. »
« Pour la première fois, il y a eu une certaine stabilité dans le sport pour moi. Et le fait d’être plus mûr, ça joue. Comprendre comment le monde fonctionne, comment la F1 fonctionne. »
« J’ai commencé à être plus à l’aise avec moi-même et à me permettre de me moquer de moi-même et de m’amuser un peu. »
« Et j’ai vraiment compris que dans la vie, tout ne doit pas être trop sérieux. Je suis devenu plus confiant, plus à l’aise avec moi-même et je me suis mis à rire. »
Le symbole de ce changement de mentalité chez Valtteri Bottas, c’est bien sûr ce mulet si anachronique et si reconnaissable désormais dans le paddock...
« D’abord, c’était une sorte de blague. Parce qu’en 2022, mes cheveux devenaient assez longs parce que c’était la fin de la saison et que je n’avais pas le temps d’aller chez le coiffeur. »
« Alors j’ai dit à Tiffany (sa compagne australienne, ndlr) en plaisantant : "Quand on retournera en Australie, je me ferai une coupe mulet". Elle m’a répondu ’oui, ok’. Ensuite, je connaissais un vidéaste local et je lui ai demandé : "Voyons si ça peut être amusant, venez filmer". »
« C’est devenu viral et c’est resté. Ensuite, je me suis dit que la combinaison mulets-moustaches était plutôt cool. Tout à fait australienne. Une marque de fabrique. »
Sur Internet, Valtteri Bottas et son fessier sont aussi devenus de véritables stars…
« Sur les réseaux sociaux, je fais tout moi-même et si quelque chose d’amusant se produit, j’essaie de le partager. Les gens aiment les choses normales et stupides. »
« Il n’y a pas beaucoup de choses super planifiées. Normalement, avec moi, les choses arrivent, et c’est ce qui est amusant. »
Mais Valtteri Bottas est un homme sérieux quand il s’agit d’investir. Il a mis quelques-uns de ses derniers dans ses trois passions, le café, le gin et le vin. Il détient ainsi une participation de 20 % dans le café Kahiwa, une torréfaction locale dans sa ville natale de Lahti, et a lancé ses propres marques de vin (Ihana) et de gin (Oath).
« Les choses dans lesquelles je suis impliqué sont principalement des projets de passion et je ne veux pas perdre d’argent - idéalement, nous en gagnerons à l’avenir. »
« Mais c’est avant tout une question de passion. C’est pourquoi il est agréable de travailler sur ces projets lorsque vous êtes vraiment intéressé. Donc, c’est plutôt bien. Nous disposons d’une bonne base pour le moment quand la course s’arrêtera pour moi. Un jour, tout devrait bien fonctionner. »
« Avec le café et le gin, je peux en quelque sorte choisir ma charge de travail. Évidemment, pendant la saison, c’est plus difficile. »
« Mais j’ai des gens qui m’aident, alors je peux choisir quand je sens que j’ai besoin de travailler sur d’autres choses, je peux vraiment me concentrer sur celles-ci. Mais je peux aussi le laisser de côté pendant de nombreuses semaines, et il y a des gens qui m’aident à le faire. »
Un avenir tout tracé en cas de retraite de la F1 ?
L’avenir de Valtteri Bottas, en dehors des circuits, est donc assuré. Mais pour l’heure Valtteri Bottas espère toujours convaincre Stake/Audi de le prolonger pour 2025 et au-delà.
S’il n’obtient pas satisfaction, Valtteri Bottas décidera-t-il de prendre sa retraite pour se consacrer aux affaires ? D’ailleurs, avoir toutes ces occupations annexes qui l’attendent, n’est-ce pas un argument pour la retraite ?
« C’est sûr que je sais que la course, pour moi, finira par s’arrêter, je ne vais pas tomber dans le vide, j’ai des choses qui vont m’occuper, mais ce n’est pas la raison principale pour laquelle je fais tout cela. C’est simplement parce que je veux faire ces choses. »
« Comme dans n’importe quel sport, vous voulez avoir quelque chose sur lequel vous pouvez commencer à travailler quand il se termine. Mais ce n’est pas encore le cas pour moi… »