Toto Wolff, le directeur de Mercedes F1, a fait un dernier bilan de la saison 2023 de son équipe. Amené à élire la course la plus positive de son team dans l’année, l’Autrichien a choisi une manche s’étant soldée par une disqualification, et admet la bizarrerie de ce choix.
"Cela peut paraître étrange parce que nous avons été disqualifiés, mais Austin !" a déclaré Wolff. "Nous avons apporté un package d’améliorations qui a fonctionné, la voiture était performante et nous étions en train de chasser le leader. On pourrait dire ’vous avez été disqualifiés pour une voiture trop basse’, mais la performance réelle était là et ce fut un week-end agréable."
"J’ai toujours dit que je préférais avoir une voiture rapide que nous n’avions pas réglée correctement. Et bien sûr, il faut finir. Mais ce fut le meilleur week-end dans l’ensemble, car la corrélation entre la soufflerie et la piste était bonne."
En revanche, Wolff décrit aussi les galères de cette saison 2023 : "C’est difficile parce qu’il y a eu beaucoup de moments où nous avions de grandes attentes et où tout ne s’est pas passé comme nous l’avions prévu."
"Le Brésil a été difficile, parce que c’était une très bonne course pour nous en 2022. Nous avons dominé tout le week-end de l’année dernière, la course de vitesse et la course principale, et en 2023, c’était l’inverse. C’était donc un mauvais moment."
"Le bon moment, c’est le dimanche soir à Abu Dhabi. Je n’ai jamais prêté beaucoup d’attention aux deuxième et troisième places. Nous voulons bien sûr arriver en première position. Mais terminer deuxième était émotionnellement et moralement important pour l’équipe. C’était un bon moment."
La deuxième place était finalement "importante"
Malgré le fait qu’il aurait préféré gagner le titre mondial des constructeurs, Wolff admet que la place honorifique de vice-champion a mis du baume au cœur dans son équipe, mais aussi pour lui à titre personnel.
"Du point de vue de l’état d’esprit, si vous m’aviez posé la question au début de la saison, j’aurais dit qu’il n’était pas très important de terminer deuxième ou troisième. L’avantage sportif, c’est qu’on a plus de temps en soufflerie pour l’année prochaine."
"Mais il y a aussi une composante financière pour tout notre personnel en termes de primes. Je dois m’occuper de tout le monde avec mon équipe de direction. C’est donc un élément très important, même si, d’un point de vue sportif, il n’est peut-être pas aussi pertinent."
"Après avoir terminé deuxième du championnat du monde à Abu Dhabi, je me suis senti très bien. Je ne m’attendais pas à ressentir ce sentiment. Le moral et l’émotion de l’équipe ont été renforcés, et c’est important."