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Le danger en F1 pour Ricciardo : de l’adrénaline, jusqu’à ce que la réalité vous rattrape

Il évoque notamment la mort de Bianchi

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Daniel Ricciardo est un des pilotes les plus souriants et enjoués du paddock, et sa popularité s’explique en bonne partie pour cette raison. Pour autant, une fois son casque vissé, le pilote Renault redevient un chasseur comme tous les autres ; et un chasseur parfois craintif, car en F1, ainsi que l’actualité l’a rappelé tragiquement en 2019 à Spa, le danger, la mort, peuvent toujours rôder.

Qu’évoque le danger de la course automobile à Daniel Ricciardo ? Pour le podcast "Beyond the Grid", l’actuel pilote Renault s’est confié sur ce sujet sensible…

« Vous prenez aussi un peu de plaisir à cet aspect [le danger], parce que ça vous procure plus d’adrénaline. Vous prenez plus de plaisir jusqu’à ce que cela devienne une réalité. »

« Et c’est probablement la vérité. Le temps efface tout, vous tendez à oublier ce qui est arrivé par le passé. Mais quand ça arrive, vous réalisez, de nouveau, que vous ne pouvez rien prendre pour acquis quand vous sautez dans une voiture de course. Mais parfois vous oubliez la réalité… Même si elle est toujours présente, dans un coin de votre tête… »

La réalité s’est cruellement rappelée à Daniel Ricciardo après le Grand Prix du Japon 2014, lors du tragique accident de Jules Bianchi, qui était plus proche de l’Australien que ce que l’on peut penser à première vue.

« Oui, quand je suis arrivé en Italie, la première année, on s’entraînait avec lui dans un même camp, ensemble. Il était l’un des premiers pilotes que j’ai eus à connaître, avec qui j’ai pu sortir un peu. C’était aussi pourquoi cela nous a frappés aussi durement : un de mes premiers amis européens… avec qui j’avais passé de bons moments... »

Daniel Ricciardo a-t-il jamais ressenti une forme de culpabilité après cet accident ?

« Il y a un niveau de colère et de frustration sur ce sujet. Vous vous dites : ‘Pourquoi ?’. Je ne sais pas si vous vous ressentez de la culpabilité. Vous vous sentez coupables si vous prenez tout pour acquis. Et j’ai toujours essayé de remettre les choses en perspective, par exemple quand je signais un mauvais résultat. J’ai toujours essayé de courir avec un certain degré d’appréciation. »

« Après l’accident de Jules, je me suis dit : qu’arriverait-il si tu restais dans ton coin, effrayé… ? Ce serait vraiment pire, bien pire. »

« Nous ressentons tous la passion de la course mais nous en connaissons tous les risques. »

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