Au plus fort des spéculations sur son avenir en rouge, Frédéric Vasseur a soudainement disparu du paddock en Autriche.
"Fred ne sera pas en bord de piste aujourd’hui," a confirmé un porte-parole de Ferrari, "car il a dû rentrer chez lui pour des raisons personnelles."
Ce communiqué a évidemment intrigué quelques heures avant le départ de la course.
Au Canada, comme tout au long du week-end au Red Bull Ring, des journalistes italiens du paddock ont rapporté que Ferrari envisageait de ne pas renouveler le contrat de trois ans de Vasseur, le directeur de l’équipe, au-delà de la fin de l’année.
On ignore totalement si le départ soudain du Français de 57 ans, dimanche, est lié à ces spéculations.
"Pour le moment, rien de plus n’a été révélé à ce sujet," a admis le journal italien Corriere dello Sport.
La Gazzetta dello Sport a quant à elle noté : "C’est la première fois que le directeur d’équipe ne sera pas aux commandes du muret des stands depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe en 2023."
Il a été remplacé dimanche par le directeur adjoint de l’équipe et ancien pilote de F1 Jérôme d’Ambrosio, qui a évité d’aborder le sujet Vasseur dans ses commentaires d’après-course.
Le Belge s’est contenté de dire : "Fred et moi, on se parle 20 fois par jour."
À 39 ans, d’Ambrosio a préféré évoquer le succès de la nouvelle mise à niveau du plancher, qui a permis à Charles Leclerc de monter sur le podium dimanche.
"Le soubassement reprend la philosophie de l’ancien et correspond exactement à nos attentes."
Il a également été interrogé sur les récentes tensions entre Lewis Hamilton et son ingénieur de course, Riccardo Adami.
"Après avoir expliqué la situation à Lewis, qui voulait prolonger son relais," a déclaré d’Ambrosio, faisant référence au désaccord à la radio sur la stratégie de course, "il a immédiatement accepté et compris que ce n’était pas une bonne idée."
Interrogé sur les difficultés d’Hamilton de manière plus générale, il a ajouté : "Ce que nous constatons en interne, c’est qu’il a tout maîtrisé en qualifications lors des trois dernières courses, mais pas aussi bien en course."
"Mais ici il a réalisé une course solide, toujours proche de Charles. Lewis est incontestablement un gagnant. Il sait tout, tout simplement, et pour nous, en tant qu’équipe, il est important de trouver l’équilibre."
"Nous faisons certaines choses différemment en équipe, et il doit trouver ses marques et s’adapter. Mais cette période d’adaptation se déroule en douceur, et il s’entend bien avec Charles également."
L’ancien patron de la F1, Bernie Ecclestone, a fait une rare apparition dans le paddock en Autriche, et a naturellement été interrogé sur les troubles actuels liés à Vasseur.
"J’espère au moins qu’il peut faire son travail, car il est inacceptable de remplacer constamment une personne par une autre. Parce que celui qui arrive n’est pas satisfait de celui qui l’a précédé et de ce qu’il a fait."
"S’ils veulent changer les choses, il faut changer les dirigeants. Je pense que le problème, c’est qu’il n’y avait personne aux commandes ; tout le monde se sentait aux commandes."
"Il leur faut un homme qui dise vraiment et sincèrement ’voilà comment ça va se passer’. Il faut qu’ils ramènent Luca Montezemolo," sourit Ecclestone, sachant pertinemment que ce dernier vient de rejoindre McLaren Group !