La Formule 1 semble ravie du succès populaire que rencontre le premier Grand Prix de Miami de son histoire, Stefano Domenicali ayant affirmé que cet évènement fixait un nouveau standard pour la discipline.
Richard Cregan, le PDG du Grand Prix de Miami, explique ainsi l’approche qui fut adoptée pour en arriver à un tel résultat.
"Pour notre approche du Grand Prix, ce qui était vraiment important pour nous était de déterminer ce que nous voulions accomplir."
"Nous avons rapidement trouvé de bonnes idées pour proposer une bonne course : concevoir un circuit qui allait utiliser tout l’espace dont nous bénéficions autour du Hard Rock Stadium. Et deuxième chose importante : garantir une bonne expérience pour le client et s’assurer que tous ceux qui sont venus le dimanche soir auront envie de revenir. Nous avons donc travaillé avec ces deux concepts."
"Comme vous le savez, la FIA contrôle tous les éléments garantissant la sécurité des pilotes et des spectateurs et c’est donc la priorité numéro 1. Concernant le concept, la vision à long terme de Tom Garfinkel était vraiment à propos du client. Que pouvons-nous faire pour nous différencier des autres ? Comment faire mieux ?"
"Nous avons donc étudié différentes idées. Nous avons ciblé Miami comme étant la destination, puis les Miami Gardens ont été le lieu défini pour accueillir le circuit."
"Notre intégration au sein de la communauté est bien sûr très importante, et ça l’était déjà bien avant la Formule 1. C’est donc une sorte de tradition que le propriétaire des Miami Dolphins Mr Stephen Ross et Tom veulent continuer."
"Pour le circuit en lui-même, nous travaillons de façon rapproché avec la Formule 1 sur la simulation. Il y a eu plusieurs versions de ce circuit. Nous pensons que la version qui a été retenue devrait offrir une bonne course, notamment avec les trois zones de DRS. Nous avons hâte d’être à dimanche."
Beaucoup d’activités en dehors du circuit
La "fausse marina" a beaucoup attiré l’attention avant même le début du weekend, mais Cregan affirme que Mimi a de nombreuses activités à offrir en dehors du circuit.
"Nous avons aussi la plage, je pense que c’est certainement un point d’intérêt aussi pour tout le monde ! La plage du Hard Rock est assez impressionnante. Il y a deux piscines là-bas, il y a en fait une plage. En regardant la marina, en regardant la plage, en regardant toutes les différentes options que nous avons sur le campus, nous avons la télécabine et nous avons tout cela. Ce que nous essayons de faire, c’est, premièrement, de considérer Miami comme une destination - qu’est-ce que Miami a à offrir ? – et ensuite refléter cela. Et la vision de Tom a toujours été de refléter ce qu’est Miami dans le circuit lui-même et les offres du circuit."
"Nous avons 32 points d’hospitalité différents. Il y a des restaurants, la plupart des restaurants du centre-ville sont dupliqués ici par leurs opérateurs. Nous n’avons pas pris leurs concepts, ils les ont apporté ici. C’est donc aussi une énorme différence. Il y en a pour tous les goûts. Et satisfaire chaque personne, c’est ce que nous essayons de réaliser."
Satisfaire les fans du monde entier
Autrefois en charge de l’organisation des Grands Prix d’Abou Dhabi et de Russie, Cregan explique que chaque circuit demande une approche différente.
"Je pense que c’est très différent. Quel que soit le marché sur lequel vous vous trouvez, c’est comme n’importe quel produit, vous devez adapter votre produit au marché. Mais je pense que nous avons un mélange ici dans le sens où nous avons un produit local qui est littéralement Miami-esque, mais ensuite vous avez l’ensemble des États-Unis et ensuite vous avez le niveau mondial."
"Nous avons des gens qui viennent du monde entier, c’est incroyable le nombre de personnes qui recherchent des laissez-passer, qui recherchent des billets de tous les coins du monde. Nous voulons donc lui donner cette touche de ce que les gens attendent de Miami en plus de la course."
"Je ne pense pas que vous puissiez avoir deux courses qui soient exactement les mêmes. C’est pourquoi les gens aiment aller à Monza ou ils veulent aller à Imola ou ils veulent aller à Spa parce que ces Grands Prix sont tous si différents."
"Zandvoort est un circuit incroyable et un excellent travail y a été fait pour maintenir l’élément historique, mais ensuite créer du spectacle pour les courses de F1 modernes. Mais quand même, c’est Zandvoort, ils ont gardé l’ADN de Zandvoort et je pense que c’est ce que nous devons tous faire en tant que parties prenantes, c’est nous assurer que nous répondons aux attentes des fans, que nous leur donnons cet élément."
"Si vous prenez Spa, nous connaissons tous Spa et ces grandes courses du calendrier. Il y a eu quelques modifications, les organisateurs veulent s’assurer que cela n’interfère pas avec le charisme de la course mais que ce circuit reste toujours sûr malgré tout. Les gens iront là-bas pour une raison, ils iront à Monaco, ils viendront ici. Plus la différence entre ces courses est grande, mieux c’est pour le sport, à l’avenir."
Retrouver la passion de l’époque d’Andretti et de Fittipaldi
Cregan ne voit aucun problème avec la multiplication du nombre de courses aux Etats-Unis, estimant que chaque épreuve pouvait cohabiter sans problème au calendrier de la F1.
"Absolument. Nous avons trois grands événements. Je pense qu’ils ont des données démographiques très différentes en termes de clientèle. Et je crois vraiment que les États-Unis sont un énorme marché."
"Ce que beaucoup de gens ont tendance à oublier, c’est l’importance du sport automobile aux États-Unis. C’est un pays immense, il compte un grand nombre de fans de sport automobile et cela depuis très, très longtemps."
"Ce que nous faisons à Miami avec la Formule 1, c’est que nous ravivons à certains égards une passion pour la F1 qui était là à l’époque d’Andretti et de Fittipaldi et tout ça. Ce sont des bons moments. Et je ne dirais pas que nous réinventons, nous ravivons la passion, je pense, c’est la bonne façon de voir les choses."