Le Grand Prix du Canada était absent de la saison 2020 à cause de la pandémie de Covid-19, mais la manche devrait revenir au calendrier l’année prochaine. François Dumontier, le promoteur de l’événement, a affiché sa confiance grâce notamment aux avancées sanitaires.
"J’ai renouvelé mon optimisme grâce aux vaccins et aux tests de dépistage rapides" explique François Dumontier auprès du journal La Presse. "Je sais que la F1 veut des spectateurs, et j’ai confiance quant au fait qu’on aura des spectateurs en juin. Est-ce que ce sera le même nombre que d’habitude ? Difficile à dire. Je crois que 2021 sera une année transitoire."
"Je ne regarde pas la possibilité de déplacer mon Grand Prix à l’automne, dans la mesure où en ce moment, il y a un calendrier de 23 courses et que les week-ends disponibles en automne sont plutôt rares. Le risque pour nous, ce serait la température."
"Mais si certains pays inscrits au calendrier ne sont pas en mesure d’accueillir une course pour des raisons sanitaires, que nous sommes dans une meilleure situation, et qu’une ouverture se crée, alors oui… je vais l’analyser. Sauf que pour l’instant, le Grand Prix est en juin, et c’est là-dessus qu’on travaille."
Dumontier explique qu’en dépit de la crise, les récents bons résultats de Lance Stroll ont attiré les commandes de billets, malgré une billetterie encore fermée : "Quand le calendrier 2021 est sorti, et quand Lance a obtenu sa pole, nous avons reçu beaucoup de demandes pour des billets."
"On sait qu’il y a un engouement, parce que les gens vont vouloir sortir de chez eux un jour. Ce sera donc quelque part en janvier 2021, même si je n’ai pas de date précise encore."
Le Grand Prix du Canada travaille en tout cas avec les autorités sanitaires pour la tenue de l’événement. Malgré des reproches effectués au moment de l’annulation du Grand Prix, Dumontier a toute confiance.
"La relation est bonne. Autant j’ai dit en juillet, lors de l’annulation de la course, qu’ils (la Direction de la santé publique) n’avaient pas lu notre plan, une impression qui s’est avérée, parce qu’ils m’ont confirmé qu’ils ne l’avaient pas lu, autant depuis ce temps-là le canal de communication est ouvert."
Et cette collaboration devrait favoriser la venue de public : "J’ai donc soumis mon nouveau protocole sanitaire, ils l’ont commenté, l’ont modifié, donc là-dessus ça va bien. J’ai confiance qu’il y aura des spectateurs en 2021, donc on va être appelés à travailler ensemble."
Cet optimisme mène aussi à un autre scénario positif, celui de l’accueil de public. Selon le promoteur, le circuit de Montréal, partiellement urbain, pourra recevoir des spectateurs. Pas question en revanche de prendre des risques : la jauge sera nettement diminuée.
"Ça ne sera pas différent comme expérience pour les spectateurs, mais tout sera à plus petite échelle. Voici un exemple de scénario qu’on envisage : est-ce que le Grand Prix du Canada de 2021 serait réservé exclusivement aux Canadiens ? C’est le genre de scénario sur lequel je travaille au quotidien. C’est un de ceux-là."
"J’entrevois un Grand Prix du Canada avec des spectateurs, et même à effectifs réduits. On travaille là-dessus. J’ai clairement expliqué à la Santé publique que même si notre évènement est en juin, on commence à monter les tribunes en mars. Le Grand Prix est une super vitrine pour Montréal, et s’il y a une relance économique à faire, je pense qu’elle passe entre autres par la tenue du Grand Prix."