Le calendrier 2021 de la Formule 1 a été présenté ce mardi, avec un retour à la normale espéré l’année prochaine. Le calendrier présenté comporte 23 courses, dont un emplacement laissé vide à la place du Grand Prix du Vietnam.
Celui-ci a été supprimé du programme 2021 et si les raisons restent inconnues officiellement, il se dit que la raison est l’arrestation de l’un des responsables du projet pour une affaire non liée au projet de la F1.
Niki Juusela, commentateur finlandais, note que ce flou autour de l’annulation, qui pourrait condamner définitivement le Grand Prix, est étonnant : "C’est étrange et ce que je pense, c’est qu’il se passe beaucoup de choses en coulisses qu’ils ne veulent pas rendre publiques."
Le Grand Prix d’Australie doit ouvrir la saison en mars, et les organisateurs ont assuré être capables de créer un environnement "sécurisé face au Covid-19". Mais François Dumontier, directeur du Grand Prix du Canada, se veut plus prudent que ses homologues australiens.
"Oui, je suis optimiste, mais je suis réaliste en même temps" admet Dumontier. "Il y aura une saison de F1 en 2021, c’est sûr. Dix-sept courses, ce serait le minimum, et je reste optimiste que la saison prochaine sera un peu plus longue que l’actuelle."
"Vous savez, il y a eu quatre ou cinq courses avec des spectateurs dans les tribunes en 2020, je pense au Portugal et à la Russie, notamment. Je crois donc qu’il y aura plus de courses avec des spectateurs en 2021."
"Cette année, la pandémie a frappé. Là, on sait que ça existe, et qu’on peut vivre jusqu’à un certain point avec [le virus]. Il y aura un vaccin éventuellement, même si on ne sait pas quand. Il faut qu’on protège les années restantes à notre contrat, pour éviter de perdre notre course."
Clairement, François Dumontier refuse de garantir que les courses seront organisées de manière normale. Selon lui, l’attention doit être portée sur l’organisation elle-même de l’événement, et non l’accueil du public : "Il faudra éviter que survienne un bris de contrat."
"Quand j’entends ce matin les commentaires de Chase Carey selon lesquels il s’attend à voir des spectateurs dans les gradins l’an prochain, je me dis que ce ne sera probablement pas possible de le faire dans certains pays. Et selon les décisions qui seront prises par les gouvernements, il va falloir s’assurer de tenir les discussions nécessaires pour qu’on ne perde par le Grand Prix du Canada."
Cependant, il admet aussi que la présence de public sera essentielle pour les finances de l’événement : "C’est évident que pour moi, pour que ce soit viable, il va falloir qu’il y ait un certain nombre de spectateurs (en 2021). Si ça devait être à huis clos, ce qui n’est pas exclu, alors il faudra que j’aie une discussion avec les autorités locales pour recevoir une certaine aide financière."
C’est impossible de répondre à ça aujourd’hui. Il faudrait une boule de cristal. Ce qui va influencer ça, ce seront les décisions de la direction de la santé publique. Pour le moment, même si le calendrier est sorti, nous ne mettrons pas nos billets en vente. Et ça ne sera pas le cas en 2020."