François Dumontier, le directeur du Grand Prix du Canada, est heureux que l’Amérique du Nord devienne enfin un marché primordial pour la F1. Avec trois Grands Prix aux Etats-Unis à partir de 2023, son GP change aussi de dynamique, comme il l’a expliqué au Journal de Montréal.
"J’ai souvent déploré le fait que le Grand Prix de Montréal était le seul en Amérique" note Dumontier. "L’an prochain, l’Amérique aura droit à quatre courses, Miami, Montréal, Austin et Las Vegas. Ce sont quatre marchés qui ne se font pas concurrence, mais qui vont contribuer à faire parler de F1 pendant de longs mois."
"Les gens de Liberty Media ont fait un travail colossal depuis leurs bureaux de Londres. Et le nouveau président, Stefano Domenicali est un ancien de Ferrari et était président de Lamborghini quand il a accepté l’offre de Liberty de présider les destinées de la Formule 1. Avec lui, on est certains que les standards les plus élevés seront protégés."
Liberty Media a notamment créé un rapprochement avec Netflix, qui a grandement contribué au succès des préventes cette année. Le Canada n’a plus eu de course depuis 2019 à cause du Covid-19, et c’est la première année que Dumontier ressent l’effet Drive to Survive.
"Aucun doute. Celui-là, je ne l’ai pas vu venir. Nos sondages internes lors de la vente des tickets coïncident avec les sondages des autres promoteurs partout au monde. On estime à 30% l’effet Netflix. Surtout chez les femmes et les jeunes adultes."
"Le fait d’avoir accès aux coulisses et parfois à la vie personnelle des pilotes a provoqué un engouement incroyable. On en est rendus à demander une parade des directeurs d’écuries parce que les fans ont appris à les connaître par Drive to Survive."
Dumontier salue l’évolution de la médiatisation de la F1, grâce à Netflix, afin de faire de la discipline un des sports les plus en verve actuellement. Il confirme que cette popularité tire tous les acteurs de la Formule 1 vers le haut.
"Et cette série documentaire, je suis convaincu que jamais Bernie Ecclestone ne l’aurait autorisée. Les dirigeants de Liberty Media ont saisi que Netflix ferait la promotion du sport et contribuerait à une plus grande popularité."
"C’est au-delà de nos espérances. C’est la Formule 1, c’est notre sport qui a le plus grandi à travers le monde. Nous vivons une période fabuleuse, et Montréal en profite comme les autres."