Marqué par de multiples rebondissements et un podium inattendu, le Grand Prix d’Allemagne restera dans les annales de la décennie.
Daniil Kvyat en particulier a été l’invité surprise du podium de Hockenheim. Le pilote Toro Rosso estime-t-il avoir vécu la course la plus folle de sa carrière dimanche dernier ?
« C’était fou, c’est clair. C’était la première course sur le mouillé depuis un moment – surtout cette année. Donc les pneus étaient nouveaux pour tout le monde. Personne ne savait comment très bien les utiliser au début. Les jets d’eau au début étaient très forts, ensuite la piste a commencé à sécher, et c’était très limite avec les slicks, très important de ne pas commettre d’erreur. C’était très facile de bloquer les pneus en freinant, ou d’aller un peu au large dans certains virages. Aujourd’hui, il fallait juste éviter ces erreurs coûteuses, faire les bons choix au bon moment. Cela a dû être spectaculaire à regarder, vous avez eu de la chance ! »
Max Verstappen a lui trouvé un parallèle dans sa déjà longue carrière en F1…
« C’était un peu comme le Brésil 2016, une course folle, on passait tout le temps entre les pneus pluie et les intermédiaires. Nous n’avions pas pu vraiment essayer les slicks au Brésil. Peut-être que certains avaient essayé… je ne suis pas sûr. »
« Pas au Brésil, non » lui rappelle prestement Sebastian Vettel, présent aux côtés du pilote Red Bull en conférence de presse.
« Donc c’était un peu différent, mais certainement, Hockenheim fut l’une des courses les plus difficiles » conclut Max Verstappen.
Sebastian Vettel, qui a plus d’expérience encore, a lui trouvé d’autres parallèles à établir dans cette décennie.
« J’ai disputé beaucoup de courses, beaucoup de courses folles et formidables, mais certainement, celle-ci est la plus folle depuis un moment. Max a parlé du Brésil 2016 et oui, quand la météo est vraiment amusante, vous avez ces conditions vraiment difficiles. Aujourd’hui, nous avons eu entre trois et six arrêts pour tout le monde. Bien sûr, j’avais connu une course folle au Brésil en 2012 et aussi en Corée, en 2010. »
Si l’on remonte à la décennie précédente, le Grand Prix de Malaisie 2009 fut aussi disputé dans des conditions terribles, avec un drapeau rouge précoce.
« J’avais dû m’arrêter plus tôt même » se rappelle Sebastian Vettel. « J’étais hors-course avant le drapeau rouge, j’étais parti en tête-à-queue, donc ce n’était pas aussi fou pour moi. C’est surtout quand la météo est changeante, lorsqu’il faut prendre des décisions… C’est très difficile, vous êtes à la limite, mais c’est aussi très excitant parce que vous pouvez faire la différence très rapidement. Parfois, sur des tours et des tours, vous vous battez pour une demi-seconde, et certaines autres fois, vous pouvez perdre cinq secondes et cinq places. »