Michel Boeri, patron de l’Automobile Club de Monaco, admet être soulagé que la légendaire course urbaine survive à l’exode européen attendu de la F1.
Le PDG de la F1, Stefano Domenicali, laisse entendre qu’un nouveau système de rotation des courses, où les manches européennes devraient se contenter d’un Grand Prix tous les deux ans, sera "bientôt" défini.
Le contrat de course existant de Monaco était l’un des moins lucratifs du calendrier actuel, et Boeri admet que les négociations pour un nouveau contrat jusqu’en 2031 - qui a été annoncé la semaine dernière - ont été difficiles.
"C’est un ‘Je t’aime, moi non plus’. Les négociations ont duré au moins six mois," révèle Boeri à Monaco Info.
"Le problème, c’est que dès qu’on avait un accord verbal, il fallait le finaliser avec un contrat de 60-70 pages, rédigé par des avocats américains, et il n’y avait plus une mouche qui volait, il fallait être prudent."
"C’était un combat judiciaire qui allait au-delà des petits accrochages qu’on a pu avoir avec Stefano Domenicali, qui défendait des intérêts qui n’étaient pas les miens. Tout ça, c’est du passé, c’est balayé : il faut désormais se tourner vers l’avenir et nos successeurs auront largement le temps de s’adapter et se mettre à la page."
Il avoue être particulièrement soulagé que Monaco, censé payer le double de son droit d’inscription annuel en 2026 et au-delà, ne soit pas soumis au système de rotation des courses qui se profile en F1.
"Par rapport aux autres Grands Prix européens, nous avons quelques petits avantages, mais surtout, il n’y a pas d’alternance," a déclaré Boeri. "Nous serons là chaque année."
"Face aux bulldozers, la bicyclette qu’est Monaco n’a pas été écrasée, c’est déjà pas mal !"
"Non seulement, beaucoup de Grand Prix Européens vont disparaître, mais ceux qui resteront seront en alternance. Je crois qu’avec la demande qu’a aujourd’hui la F1, il ne restera que deux à trois Grand Prix en Europe, l’intérêt se reportant vers la Chine et les autres continents."
Et à l’occasion de la Fête nationale, le prince Albert II a partagé sa satisfaction dans les colonnes de Monaco Matin.
"On ne peut que se réjouir de cette nouvelle. Je savais que c’était en bonne voie, dès mercredi [13 novembre], à la fois le président de l’Automobile Club, Michel Boeri, et Stefano Domenicali m’en ont informé. Il restait quelques détails à régler qui ont pris un peu plus de temps que prévu."