Après avoir longtemps sous-estimé ce problème, les patrons d’écuries deviennent désormais alarmistes sur les risques de no-deal Brexit.
Comme nous vous le rappelions, un mois avant la date officielle du Brexit, aucun accord n’a toujours été signé entre le Royaume-Uni et l’UE. Theresa May se retrouve dans l’impossibilité de trouver une majorité à la Chambre des Communes pour ratifier l’accord, tandis que l’UE refuse de rouvrir les négociations, notamment au sujet de la question du « backstop » à la frontière irlandaise.
De ce fait, si la situation n’évolue pas d’ici un mois, la perspective d’un « no deal Brexit » se concrétisera. Les règles de l’OMC s’appliqueront par défaut entre le Royaume-Uni et l’UE, ce qui implique des tarifs douaniers relevés et de longues queues à prévoir aux douanes.
Toto Wolff, il y a quelques jours, avait décrit ce no-deal Brexit comme « la mère de tous les problèmes » et comme un possible « cauchemar. »
Aujourd’hui, c’est au tour de Christian Horner, chez Red Bull, de tirer la sonnette d’alarme avec des paroles plus apocalyptiques encore.
« Nous nous occupons de nos propres affaires, mais s’il n’y a pas d’accord, ou un accord quelqu’il soit, il faudra faire avec. La vie va continuer. »
« Il est important d’arriver à une conclusion au plus tôt, pour en finir avec toute cette incertitude parce que c’est déstabilisant à bien des égards. »
« Le Brexit, c’est vraiment quelque chose qui doit être réglé, pour que tout soit clair pour tout le monde, et mieux vaut tôt que tard. »
« Vous pouvez imaginer un scénario catastrophe, un jour du jugement dernier. Ou vous pouvez peut-être dire ‘à quel point cela va affecter notre vie quotidienne’ ? »
Ce qui semble inquiéter Christian Horner, c’est autant les conséquences concrètes d’un no-deal Brexit, que la période d’incertitude de nature à freiner les investissements.
« Aucun d’entre-nous ne peut vraiment répondre à ces questions. Donc jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée et un accord soit mis sur la table, nous ne saurons pas à quoi nous avons affaire. Après cela, nous pourrons nous adapter. »
« Mais on est dans le brouillard pour le moment. Il est très difficile de faire des plans sans avoir la visibilité nécessaire. »
Le 18 mars prochain, les écuries de F1 seront fixées : y aura-t-il un accord de dernière minute ? Ou une plongée dans l’inconnu ?