Pierre Gasly l’a admis après Spa : il se sent moins à l’aise avec l’Alpine F1 A523 maintenant qu’au début de saison, au moment où il rejoignait l’équipe.
Est-ce dû aux évolutions, au changement des pneus Pirelli, à des combinaisons de tout cela ayant menés à des choix différents de réglages ? Le Français s’interroge mais était heureux d’avoir la pause estivale pour analyser tout cela et repartir du bon pied à la rentrée (à lire ici).
Pour son manager, Guillaume Le Goff, invité par RMC, Gasly a dû composer avec une voiture déjà conçue avant qu’il ne puisse mettre son impact.
"S’habituer à la voiture a été assez rapide. Elle est née comme elle est née, un peu en décalage avec ce qu’on attendait, donc il y a un peu de frustration de ce côté-là. On n’a pas quitté AlphaTauri pour se battre pour marquer un point ou deux. Il n’y a aucun secret."
Pour Denis Chevrier, ancien directeur moteur de Renault F1, les soucis de Gasly doivent être résolus par l’équipe.
"Comment aller chercher de la confiance dans une voiture qui n’en inspire pas ? Quand la voiture n’est pas performante ou difficile à régler, inconstante, il n’y a rien de pire pour un pilote. C’est terrible."
Pour René Arnoux, ancien pilote Renault F1, la solution est d’embaucher de meilleurs ingénieurs et techniciens.
"Il faut absolument cinq ou six ingénieurs, dans tous les domaines, d’une valeur absolument irréprochable. Sans ces ingénieurs de très haut niveau, indispensables, vous aurez des résultats en dent de scie. Derrière toutes les machines, il faut les gens ultra-compétents pour faire fonctionner tout ça. Il faudrait renforcer leur staff car le championnat du monde est devenu un championnat d’ingénierie et de stratégie de course."
Du côté positif, tout se passe bien selon Le Goff entre Esteban Ocon et Gasly, malgré les tensions de jeunesse que certains craignaient revoir.
"Tout s’est bien passé, cela fait longtemps qu’il n’y a aucun problème. Ils en rigolaient même tous les deux. Pierre s’est bien intégré, il a reçu beaucoup de soutien de la part de l’équipe. Dès les premières visites à Viry-Châtillon et Enstone, il s’est bien senti et était très content de voir des gens qui croyaient en lui. Les relations ont vite été très bonnes avec les ingénieurs et le garage."