Cette saison 2020 aura été exceptionnelle à bien des égards, celle des premières et des surprises, comme en témoignent les victoires de Pierre Gasly ou de Sergio Pérez. Mais 2020 fut aussi l’année de la confirmation pour Lewis Hamilton qui a survolé toute la saison.
Quand le podcast F1 Nation lui demande de nommer son « pilote de l’année », Ross Brawn, le manager des sports mécaniques pour Liberty Media, choisit ainsi, logiquement, le pilote Mercedes…
« Je pense que ça doit être Lewis. Je dis "il faut que ce soit lui", dans le sens où il a établi une nouvelle référence en termes de championnats du monde, et je pense qu’il est très facile pour les gens de supposer qu’il avait la meilleure voiture, et que l’exercice était donc facile pour lui. »
« C’était loin d’être le cas ; il a définitivement gagné des courses qu’il n’aurait pas dû gagner. Nous pensons à la Turquie - probablement la course la plus difficile de l’année - et il est resté assis là, tranquillement, à continuer jusqu’à ce que l’occasion se présente de bondir pour gagner la course. »
« Il a prouvé ce que nous savions déjà : c’est un pilote vraiment exceptionnel, certainement dans les hautes sphères avec les Schumacher, et les Senna. Il est dans ce groupe, il n’y a aucun doute là-dessus. »
Mais parmi ses "tops" de l’année, Ross Brawn cite aussi le vainqueur d’Abu Dhabi, Max Verstappen...
« Je pense que Max [Versatppen] a très bien mûri cette année, je pense par rapport au Max d’il y a quelques années. Il n’a pas eu beaucoup de chance cette année, je dois dire. Il y a eu quelques fois où la Red Bull n’a pas été très performante... et il s’est retrouvé impliqué dans des accidents dont il n’était pas responsable et nous avons été privés de voir quelques grandes courses de sa part. »
2020, c’était enfin la dernière année de Chase Carey à son poste de président de la F1. Quel sera le futur du sport avec Stefano Domenicali à sa tête selon Ross Brawn ?
« Chase a été l’homme d’affaires avisé de notre sport. Il a apporté un peu de bon sens à de nombreux aspects de notre sport et a jeté les bases de son avenir. Sous la direction de Chase, nous avons donc le plafond budgétaire, les nouvelles règles et les Accords Concorde. »
« Stefano sera différent de cela. Stefano a évidemment dirigé de grandes entreprises ; il a été en charge de Lamborghini pendant plusieurs années. Il a eu beaucoup de succès, et il apportera ce flair italien. Il a passé la plus grande partie de sa vie professionnelle en Formule 1, donc il apporte cette perspective avec lui. Ce sera amusant parce qu’il apporte une touche différente à la façon dont les choses sont faites. »