Lewis Hamilton a de nouveau exprimé ses doutes le week-end dernier à l’idée de venir courir en Arabie saoudite. L’année dernière, le septuple champion du monde avait déjà noté son inconfort d’aller dans un pays où le respect des droits de l’homme est souvent remis en cause.
Un des dirigeants du pays a bien noté les commentaires du pilote Mercedes F1 et l’a invité à venir en discuter, assurant que la situation dans le pays n’était pas celle qui est parfois décrite. Il en a d’ailleurs déjà fait part à la FIA et à la Formule 1.
"J’ai vu les commentaires de Lewis, et qu’il avait des problèmes avec certaines choses en Arabie saoudite" a déclaré le Prince Abdelaziz ben Turki al-Fayçal, ministre des Sports saoudien et pilote automobile.
"Je lui ai dit ouvertement et franchement que vous pouviez me parler. Asseyons-nous, discutons de vos problèmes, et comprenons où nous en sommes, parce que pour beaucoup de ces choses, vous lisez beaucoup sur l’Arabie saoudite, mais vous ne voyez pas les détails."
"Nous aurions pu dire que nous ne voulons pas de mal de tête, laisser la communauté internationale nous condamner autant qu’elle le souhaite et avoir des controverses mais que personne n’interfère. Mais nous ne l’avons pas fait."
"Nous sommes ici pour une discussion ouverte et c’est ce que j’ai dit, avec la FIA et la F1. Nous devrions nous asseoir ensemble et comprendre la situation, parce que nous sommes ici ensemble."
Des problèmes dus à un manque de communication ?
Hamilton a donc été entendu et pourra s’entretenir, s’il le souhaite, avec le ministre. Il est prêt à lui apporter des arguments qu’il veut convaincants au sujet de l’Arabie saoudite.
"C’est pourquoi j’ai parlé ouvertement aux pilotes, et j’ai parlé à Lewis directement, en disant que s’il veut discuter de ces questions, il est plus que bienvenu pour en discuter avec moi parce qu’il disait qu’il ne pouvait trouver personne avec qui discuter."
"Je suis donc prêt à m’asseoir avec lui. Je pense que beaucoup de ces problèmes se créent parce qu’il n’y a pas de communication et qu’il n’y a pas de compréhension de ce qui se passe."
"Le monde est petit aujourd’hui en termes de communication, mais nous vivons vraiment dans différentes parties du monde avec des cultures et des mentalités différentes. Nous sommes ouverts à la discussion, nous sommes ouverts à tout cela et nous sommes heureux de le faire."
Vettel avait aussi émis des doutes
Le ministre l’assure : l’Arabie saoudite veut améliorer son image, mais aussi ses conditions de vie et ses rapports avec l’international. Il révèle en avoir discuté avec Sebastian Vettel en 2021, puisque l’Allemand était lui aussi sceptique quant à la venue de la F1 dans le pays.
"J’ai effectivement parlé à Seb l’année dernière, et je lui ai dit : ’écoutez, merci de faire cela’. Pour que vous compreniez mieux, ne nous parlez pas à nous, parlez aux gens. Et c’est définitivement le message que nous donnons à tout le monde."
"Je ne dis pas que nous sommes parfaits. Je ne dis pas que nous sommes les meilleurs au monde. Nous avons nos problèmes, oui. Mais nous les résolvons, et nous avançons au rythme qui nous convient."
"Nous avançons parfois très vite, mais il arrive que certaines choses évoluent beaucoup plus lentement. Ce sont des questions très compliquées dont nous devons tous nous occuper. Et nous le faisons pour nous, nous le faisons parce que nous croyons que nous devons prospérer dans ce domaine."
"Et si nous le faisons, alors tout le monde s’élève vraiment vers là où nous sommes. Il est de notre devoir de nous assurer que l’avenir soit prospère pour nos enfants, et pour tous ceux qui veulent vivre dans le royaume et dans la région."