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Le monde d’avant : Austin annonce un GP à guichets fermés grâce à la vaccination

Et ne craint ni Miami ni Indianapolis

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L’arrivée du Grand Prix de Miami en F1 est-elle une bonne ou une mauvaise nouvelle pour la course ayant lieu à Austin depuis 2012 ? Il faut dire que le Texas n’est pas très loin de la Floride, et on imagine aisément une concurrence entre les deux tracés. Sauf si les dates des Grands Prix sont assez espacées – et sauf si la course de Miami permet un regain d’intérêt pour F1 en général aux États-Unis.

En attendant, Bobby Epstein, le promoteur de la course d’Austin, a d’autres chats à fouetter : conclure un nouveau contrat de 10 ans avec la FOM. Car le contrat actuel, signé pour 10 ans en 2012, arrive tout bientôt à expiration (l’année 2020 n’ayant pas été décomptée pour cas de force majeure après l’annulation de la course).

Epstien le croit ainsi : puisque la FOM est décidée à avoir deux (voire trois) courses aux États-Unis, prolonger Austin ne devrait pas être trop difficile. Malgré la concurrence possible d’Indianapolis ?

Epstein était présent à Barcelone justement pour négocier avec Stefano Domenicali et s’est confié à Autoweek après cette rencontre.

« C’est la première fois que nous avons l’occasion de nous rencontrer, à l’exception d’un appel Zoom. Nous en parlons depuis longtemps. Je pense que nous voulons tous les deux que ça arrive et c’est le meilleur endroit pour commencer. »

Epstein voit plus grand et plus fort pour la suite du Grand Prix : il construit ainsi une série d’infrastructures, dont un parc d’attraction et des hôtels, autour du circuit. Et les ventes de billets pour cette année s’annoncent prometteuses.

« Dès la première semaine, nous avons vendu pratiquement tous les billets mis en vente et nous prévoyons de battre le record de fréquentation de 2019. Le Texas a été le premier État à lever les restrictions COVID-19 aux États-Unis et à organiser des événements sportifs, et nous sommes pleins. Nous sommes à 100 % de nos capacités. »

« Une fois que les gens commencent à se faire vacciner, la situation s’améliore assez rapidement, du moins dans notre cas. Cela a fait une énorme différence. Nous vaccinions 15 000 personnes par week-end sur le circuit. Je crois que nous avons commencé il y a deux mois, et la semaine dernière, nous avions 5 000 vaccins mais seulement 100 personnes se sont présentées. Je suppose que la demande a disparu. La plupart de la population qui veut le vaccin l’a déjà eu. »

La course de Miami n’est-elle pas une menace ? Pas si elle se déroule en juin, alors qu’Austin garderait sa place fin octobre.

« Plus de courses dans nos fuseaux horaires, c’est bien pour le sport. Le fait que nous n’ayons pas des courses d’affilée entre Miami et Austin est meilleur pour le sport. Si la F1 venait aux USA avec deux week-ends d’affilée, je ne pense pas que l’impact de cela serait bon. L’impact d’avoir deux courses espacées sera double aux USA de cette façon. Miami devrait remplir à 100 % les tribunes la première année et peut-être la deuxième année, et ensuite je pense que nous aurions un public qui en aurait un peu assez si nous étions à peu près au même moment sur le calendrier. La répartition calendaire est donc fantastique. »

« Nous voyons d’après les ventes de billets de cette année que plus de 65 % des gens viennent de l’extérieur du Texas. Je pense que cela va rester ainsi. Beaucoup de gens attendront la dernière minute pour voir le temps qu’il fera, mais ce seront les locaux. Nous finirons par avoir deux tiers de personnes venant de l’extérieur de l’État. Nous pourrions être à 80 % de personnes venant de l’extérieur de l’État. Les personnes venant de l’extérieur des États-Unis hésitent à faire des plans cinq ou six mois à l’avance. Mais je suis optimiste, vu la rapidité avec laquelle les États-Unis sont revenus à la normale. D’ici trois mois, l’Europe sera vraiment revenue à un semblant de normalité. »

Autre élément d’optimisme du côté d’Austin : l’effet Drive to Survive, qui a rendu la F1 bien plus populaire chez l’oncle Sam.

« Il y a eu de l’excitation lorsque la F1 a été rachetée par une entreprise américaine, mais avoir un propriétaire américain ne crée pas de fans américains. Netflix a catapulté les choses, en particulier pour les femmes, qui doivent plaire à toute la famille et aux adolescents qui regardent l’émission. Nous avons constaté une augmentation massive de la population jeune, ce que nous espérions tous. »

Mais une autre zone d’ombre pourrait menacer Austin aux États-Unis : l’organisation d’une troisième course aux États-Unis. Stefano Domenicali ne l’a pas caché, c’est l’objectif de la F1, par exemple en retournant à Indianapolis. Ce qui n’inquiète pas plus que cela Epstein... qui regarde vers le Nevada, plutôt que vers l’Indiana.

« Il y a quelques autres endroits où cela pourrait fonctionner. Las Vegas est actuellement sur la liste de tout le monde et je pense que ce serait bon pour le sport si cela se produit - si c’est la bonne course, j’en serai heureux. »

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