C’est une mauvaise nouvelle pour toutes les écuries, sauf peut-être pour Williams, arrivée avec deux jours et demi de retard aux essais hivernaux : la quantité de roulage possible, chaque jour, a été bien limitée par l’allocation pneumatique disponible pour ces essais hivernaux, qui se terminent à 18h ce soir.
Les équipes ont à leur disposition 110 trains de pneus pour Barcelone I et II… mais aussi pour tous les autres essais privés prévus cette année !
Or, la fiabilité ayant grandement augmenté, cette allocation pneumatique s’avère aujourd’hui insuffisante.
« Les voitures aujourd’hui sont assez fiables et peuvent rouler beaucoup de kilomètres. Donc au bout du compte, l’après-midi, vous vous rendez compte qu’il vous manque des trains » regrette Nick Chester, le directeur du châssis chez Renault.
« Donc nous recyclons certains pneus, essayons d’en tirer le plus possible. Mais vous arrivez à un point où presque tous les pneus sont utilisés à la fin de la journée. »
Une solution simple existe : demander à Pirelli et à la FIA de produire plus de pneus pour le reste des essais privés…
« Nous n’en avons pas discuté avec Pirelli encore, mais oui, nous pourrions avoir plus de trains » confirme Chester. « Pour l’an prochain, si nous amenions plus de trains à Barcelone, cela nous permettrait d’en faire un peu plus – nous aurons un peu plus de roulages représentatifs. »
Williams a profité quelque peu de cette relative pénurie, pour ne pas être trop distancée par les autres écuries… Mais même Paddy Lowe, le directeur technique, reconnait que son écurie est aussi limitée !
« Dans l’équipe, l’un des plus grands points de débat, chaque soir et même le jour – et nous ne sommes pas toujours d’accord sur ce point – c’est : qu’est-ce que nous devrions faire le lendemain ? Comment organiser notre temps de roulage ? Comment utiliser nos pneus ? »
« Et il n’y a jamais assez de temps ou des pneus pour faire ce que tout le monde veut faire – il nous en faudrait deux ou trois plus. »
« Il faut nous occuper de la fiabilité, de la récolte de données et mesures pour améliorer la compréhension de notre voiture, de nos outils de développement de base à l’usine. Nous devons faire des expérimentations sur la configuration de la voiture, sur des aspects fondamentaux de l’aérodynamique surtout. Et ensuite il faut travailler sur les réglages, pour préparer les pilotes à faire la course. »
« C’est très difficile, et c’est même impossible en fait, de faire toutes ces choses dans le temps imparti. »