James Allison, directeur technique de Mercedes F1, estime que les grands changements réglementaires ont parfois un effet éloigné de celui recherché initialement.
En effet, il juge que l’obligation de repartir sur de nouvelles bases technologiques peut pousser les équipes à se surpasser.
"Il y a des conséquences imprévues sur beaucoup de choses et si vous êtes, comme nous le sommes actuellement, au sommet du classement mais sans avoir un sentiment de sécurité, vous pouvez avoir l’impression que ces changements sont faits pour nous viser," note Allison.
"Ils ne le sont pas, il n’y a pas écrit Mercedes dessus, mais les dirigeants ont la volonté de ne pas créer un classement comme c’est le cas actuel, et plutôt de voir plusieurs équipes se disputer la victoire, et que les choses puissent changer."
"Mais si vous êtes dans la position dans laquelle nous sommes actuellement, ce n’est pas le cas, on a l’impression qu’il s’agit d’un ensemble de règles qui sont conçues pour essayer de faire en sorte qu’une équipe comme nous ne puisse pas exister à l’avenir."
"La conséquence involontaire potentielle de cette situation est que si vous avez sept ans d’une série de victoires et qu’il vous est difficile de trouver comment motiver vos troupes pour le défi d’un huitième ou d’un neuvième titre, la F1 vous rend un grand service en vous proposant un ensemble de règles qui vous vise directement."
Et de fait, Mercedes a trouvé une motivation supplémentaire face au règlement 2022, qui lancera une nouvelle ère de la Formule 1 : "Il n’y a rien de plus motivant pour ce groupe de personnes que de se lancer dans ce nouveau défi et de dire ’On va vous montrer !’"
"C’est ce qui nous motive maintenant, de relever ce défi et, comme nous l’avons fait pour les précédents, d’essayer de montrer à nouveau de quoi nous sommes faits et d’essayer de faire de notre mieux. Avec de la chance, ce qu’on peut faire de mieux est assez bon pour être à l’avant."