Avant la pandémie, les budgets devaient être plafonnés en F1 à hauteur de 175 millions de dollars annuels, hors exceptions (salaire des pilotes, de 3 top-managers, développement moteur, marketing, frais financiers et immobiliers…). Avec la crise économique et sociale ayant suivi la crise sanitaire, ces plafonds ont été ramenés à 145 millions cette année, et descendront progressivement à 135 millions de dollars.
C’est là une grande et immense nouvelle pour McLaren. L’équipe anglaise était en difficulté, et a dû par exemple être renflouée par la Banque du Bahreïn ou mettre le siège de Woking sous crédit-bail. C’est pourquoi Zak Brown est si heureux aujourd’hui que le plaidoyer de McLaren pour baisser le plafond budgétaire ait été entendu par la FOM et la FIA.
« Des changements ont été apportés pour nous aider à traverser cette période difficile. Dans notre sport, les coûts ont été réduits et des compromis ont été négociés, ce qui a conduit à des décisions réglementaires judicieuses pour aider les 10 équipes de la grille. Nous avons défendu et salué la décision de retarder la nouvelle réglementation jusqu’en 2022 et de ramener le plafond budgétaire à 135 millions de dollars en 2023, contre 175 millions de dollars initialement proposés. »
Mais au vu des nombreuses exceptions demeurant encore, Zak Brown veut aller plus loin. Il vise en priorité le plafonnement des salaires des pilotes (sans évoquer de montant, même si celui de 30 millions de dollars annuels a pu être parfois discuté)... et des tops-managers. C’est-à-dire que Zak Brown veut plafonner son propre salaire, en somme (ou celui d’Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, et de James Key, le directeur technique).
« Les jeunes pilotes apportent un dynamisme à ce sport que les fans adorent. Ils bousculent l’ordre établi, insufflent une énergie nouvelle sur la grille et peuvent revitaliser une équipe. Les pilotes sont des facteurs clés de différenciation des performances, donc, alors que les équipes continuent de réduire les coûts dans l’ensemble de leurs opérations, il est prudent que les salaires des pilotes, ainsi que les trois salaires les plus élevés parmi les salariés, passent sous une enveloppe définie. »
« L’élargissement du plafond budgétaire, pour disposer d’une allocation définie et réglementée pour les coûts des pilotes et les trois salaires les plus élevés dans chaque équipe, inclura tous les éléments clés de la performance et mettra véritablement le sport sur un pied d’égalité. »
« Toute équipe serait libre de dépasser l’allocation pour les pilotes et les trois premiers salaires, mais au prix d’une réduction de son plafond budgétaire pour les opérations de course. »
Pour Zak Brown, réduire les coûts n’est pas une simple politique, c’est un impératif pour la survie même de la F1.
« C’est la F1 dans ce qu’elle a de meilleur : un exercice d’équilibre stratégique pour trouver la manière la plus efficace de dépenser des ressources limitées et d’obtenir la meilleure performance globale pour gagner. »
« Pour préserver et sauvegarder notre avenir, dans tous les domaines, nous devons continuer à réduire les coûts de notre sport. »