A l’exception d’un meilleur temps en qualifications à Monaco (qui fut suivi d’une pénalité sur la grille, suite à un incident arrivé lors du précédent Grand Prix) et un podium à Valencia, les deux fois en 2012, Michael Schumacher n’a pas laissé une grande impression lors de son retour en F1, chez Mercedes. Le Kaiser avait même été battu trois fois d’affilée par Nico Rosberg.
Aujourd’hui, son ancien manager Willi Weber revient sur cet échec avec des mots sévères et durs dans les colonnes de Motorsport Total…
« Disons que c’était, même avec le recul, la chose la plus stupide qu’il pouvait faire. Il m’a dit qu’il s’ennuyait, qu’il devait piloter. »
« Alors je lui ai dit, ’Michael, qu’est-ce que tu veux ? Tu ne peux que perdre. Tu ne peux plus gagner. Tu as tout gagné. Tu es le meilleur racer du monde. Tu es sur le plus haut piédestal qui existe. Tu ne peux que perdre maintenant. Mais, il ne voulait pas l’entendre. »
C’est pourquoi Weber raconte qu’il avait tout fait pour s’opposer à ce retour, auquel il refusa de prendre part.
« Après des années passées en Formule 1, je ne voulais plus faire de valises, je ne voulais plus subir le décalage horaire, je ne voulais plus rester assis dans l’avion pendant 24 heures. C’était trop pour moi. »
« J’ai imaginé tout cela et je lui ai proposé de ne pas participer à des courses hors d’Europe, mais de m’occuper de lui en Europe. Puis il revenait sans cesse et disait : "Willi, j’y ai pensé, je le fais tout seul. Je vais tout faire moi-même". Je lui ai dit : "Michael, c’est une énorme erreur, une de plus. Qu’il en soit ainsi ! "Non, non, c’est ce que je fais. Si tu n’y vas pas, je le ferai moi-même." »
La suite a donné raison à Weber… mais celui-ci n’en tire aucune fierté ou consolation. Cependant les relations se sont ensuite distendues avec la famille Schumacher, avec qui Weber n’entretient plus de relation dans le contexte que l’on sait.
« Je lui ai souhaité le meilleur. Mais je savais aussi que ça allait mal se passer. »
« Je le regrette beaucoup. Ça m’a blessé incroyablement fort, vous pouvez l’imaginer. A un moment donné, j’ai dû me séparer de Michael. Quand les gens me reconnaissent, où que je sois, ils disent : "Vous êtes l’ex-manager de Schumacher. Comment va-t-il maintenant ? Mais je ne sais pas... »