Le circuit de Barcelone est revenu cette année à son ancienne configuration, avec les deux derniers virages rapides au lieu de l’enchaînement avec la chicane lente. Les pilotes de F1 ont ainsi pu tester les progrès que cela apporte en matière de dépassements pour le Grand Prix d’Espagne.
Charles Leclerc a peiné à se frayer un chemin dans le peloton depuis sa position en fond de grille : "Je ne suis pas sûr que le nouveau tracé ait vraiment aidé. C’est plus ou moins comme c’était l’an dernier."
Son équipier Carlos Sainz aurait aimé dépasser plus qu’il n’a été dépassé, mais il juge en tout cas la modification de tracé utile pour effectuer des remontées. Selon lui, le problème pour dépasser actuellement est le peu d’écart de performance des F1.
"Je n’ai pas eu l’impression que c’était si difficile que ça, en tout cas pour les autres, c’était assez facile" a noté Sainz. "Cela montre simplement que l’année dernière, nous aurions pu revenir dans le top 4 ou le top 5 en partant de la voie des stands. C’est juste que le peloton est plus serré et qu’il est plus difficile de se frayer un chemin."
Nico Hülkenberg a apprécié la capacité à se suivre dans cet enchaînement rapide, sans pouvoir comparer avec la configuration précédente et les F1 de génération actuelle : "J’ai fait beaucoup de dépassements et je me suis fait dépasser aussi. Je ne sais pas si avec ces voitures, avec l’ancien tracé, cela aurait été la même chose. C’est difficile à dire."
"Mais pour se suivre jusqu’au dernier virage à 240 km/h ou quelque chose comme ça, c’était plutôt bien. C’est ce qu’il y a de bien avec ces voitures, à haute vitesse, elles sont plus faciles à suivre que les voitures de la génération précédente."
Pirelli voit des signes encourageants
Sur les données de la course, Pirelli voit un spectacle en hausse, avec davantage de dépassements en bout de ligne droite. Le DRS joue évidemment dans ceux-ci, mais la chicane ne crée plus l’effet accordéon qui cassait l’intérêt du DRS. Mario Isola, directeur de Pirelli en F1, note que la dégradation reste perfectible.
"En particulier à la fin de la ligne droite principale, et c’était l’objectif du nouveau tracé" rappelle l’Italien. "Je crois donc qu’à Barcelone, sans regarder le leader qui dominait la course depuis le premier tour, nous avons eu un bon nombre de dépassements sur la piste et c’est exactement ce que nous voulons."
"Il est clair que la capacité à gérer la dégradation a probablement réduit un peu les dépassements. Mais si je regarde les positions derrière le leader, nous avons eu un bon nombre de dépassements, je suis content du résultat."
"Et sur la ligne droite principale, c’est maintenant une position où vous pouvez dépasser, c’est probablement un peu plus facile à cause de la vitesse que vous pouvez avoir sur la ligne droite principale."
En matière de ressenti, en tout cas, Max Verstappen est ravi que Barcelone soit revenu à son ancien tracé : "Il est bien plus plaisant à piloter. Arriver dans ces derniers virages me donne le sourire car c’est là qu’une voiture de F1 devient vraiment vivante."