Avec la domination de Max Verstappen, la question est davantage de savoir quand le pilote Red Bull sera champion, plus que s’il pourra décrocher le titre. Helmut Marko, consultant pour Red Bull, explique que l’équipe aimerait décrocher le titre au Japon, comme l’an dernier.
"Voyons si les victoires et les records se poursuivront d’ici là" a déclaré Marko au journal Osterreich, expliquant que Honda est du même avis. "Mais Suzuka serait un bon choix. Notre partenaire motoriste n’y verrait certainement pas d’inconvénient non plus."
Verstappen pourrait battre un record à Monza et signer une dixième victoire consécutive, mais il ne pense pas trop à cela pour le moment. Il admet que ses accomplissements en F1 vont au-delà de tout ce qu’il espérait.
"Bien sûr, je suis totalement concentré sur la Formule 1, mais je suis détendu et je profite de l’instant présent" a-t-il déclaré à Sky Italia. "L’objectif a toujours été d’essayer d’accéder à la F1, ce qui est un objectif assez difficile à atteindre. Mais ce qui s’est passé dépasse tout ce que nous aurions pu imaginer et rêver."
"Nous savons que nous avons la meilleure voiture"
Le Néerlandais révèle qu’il ne s’attendait pas à voir la concurrence en difficulté face à Red Bull, après une saison 2022 terminée en dominant : "Après l’année dernière, j’ai pensé que les autres équipes pourraient se rapprocher en connaissant mieux le règlement, ce qui nous a agréablement surpris."
"L’année dernière, nous avions trop de poids sur la voiture la plupart du temps, et cette année, il m’a fallu quelques courses pour pousser la voiture à son plein potentiel et la peaufiner. Quand j’ai compris comment travailler avec la voiture, elle est devenue vraiment, vraiment bonne à piloter."
"Bien sûr, nous savons que nous avons la meilleure voiture sur la grille et nous savons tous que le fonctionnement en Formule 1 est très lié à la performance de la voiture. Mais je peux quand même être satisfait de mes performances."
Verstappen est conscient que pour son équipier Sergio Pérez, la pression est également très élevée : "Beaucoup de gens ne sont pas soumis à beaucoup de pression, ils pensent qu’ils peuvent faire du bon travail, mais quand vous devez être solide, ne pas faire d’erreurs, c’est un jeu complètement différent."
"Il ne s’agit donc pas seulement d’être le meilleur pilote, mais de savoir comment gérer chaque situation. La pression, par exemple. Vous pouvez avoir la meilleure voiture du monde, mais vous ne pouvez pas vous permettre de faire de grosses erreurs. Vous savez que le monde vous regarde."
Mais le double champion du monde, qui file vers son troisième titre, dément toutefois être imbattable, comme certaines le disent : "Je ne pense pas l’être. Tout le monde peut être battu, et je sais cela."
Verstappen est "calme" face à son rôle paternel
Verstappen est aujourd’hui le beau-père de la fille de sa compagne Kelly Piquet, et il apprécie jouer la figure paternelle : "Ce n’est pas vraiment mon rôle que j’envisage de cette manière, mais je fais de mon mieux pour essayer d’être une sorte de père d’une certaine manière.
"Mais oui, c’est bien. Bien sûr, au début, on ne sait jamais comment ça va se passer parce que c’est tout nouveau pour nous, mais maintenant je suis plus calme et c’est très amusant d’avoir Pénélope près de nous."
"Je pense qu’il est important d’avoir un bon modèle à la maison. Du côté de mon père, je pense que sa carrière ne s’est pas déroulée comme prévu, et je pense qu’il avait beaucoup de potentiel. Mais il savait ce qui n’allait pas, et il savait qu’il était très important d’avoir les bonnes personnes autour de soi dès le plus jeune âge."
"Et je pense que c’est ce qu’il a fait avec moi quand il a vu mon potentiel. C’est pourquoi je pense que lorsque j’ai grandi et que j’ai atteint la Formule 1 avec lui à mes côtés, cela m’a beaucoup aidé à me préparer."
"Il essayait constamment de me faire prendre conscience des choses, de ce qui pouvait arriver, de me dire que je devais être prêt, que je devais être en forme, que je devais aussi être conscient de ce qui se passait dans le paddock. C’est un monde difficile, il m’a donc préparé de manière très professionnelle dès mon plus jeune âge."