La FIA a annoncé cette semaine que les rapports financiers sur les équipes de F1 pour la saison 2021 seraient publiés en retard, lundi. L’ancien pilote Christijan Albers interprète les retards comme un signe que la FIA a du mal à gérer la situation et l’ampleur de cette décision.
"La FIA n’a tout simplement pas le contrôle de la situation" explique Albers. "C’est le gros problème en ce moment. La FIA n’a tout simplement pas le contrôle de la réglementation. Ce sont des négociations en coulisses."
Kees van de Grint, ancien ingénieur de Bridgestone et de Ferrari, pense que si Red Bull s’en tire à bon compte avec une infraction légère, "ce sera la fin du plafond budgétaire. S’ils disent ’ceci est autorisé et ceci n’est pas autorisé’, alors nous verrons des budgets de 200 millions de dollars l’année prochaine. Parce que les équipes qui ont cet argent peuvent aussi se permettre une amende."
En marge du Grand Prix du Japon, les plafonds budgétaires sont un sujet brûlant de la Formule 1, et Red Bull a réitéré à plusieurs reprises sa sérénité face au processus. Un autre ancien pilote, Gerhard Berger, ne pense pas que les spéculations déboucheront sur un scandale.
"Avoir une discussion qui n’est pas basée sur des faits clairs est inutile" explique l’Autrichien. "C’est un sujet très complexe, où chacun a ses spécialités dans la façon dont il lit et interprète les règlements. S’il y a eu infraction, il doit y avoir des sanctions, mais personne ne sait rien pour le moment, ce n’est que du bruit."
Les spéculations continuent malgré tout, et Craig Slater révèle qu’il se pourrait que les décisions de la FIA soient irrévocables. En effet, selon le journaliste de Sky Sports, la fédération n’aurait pas prévu de possibilité d’appel de la part des autres équipes en cas de sanction.
De plus, selon les sources haut placées au sein de la F1 qu’il cite, les infractions constatées par les deux équipes, Red Bull et Aston Martin selon les rumeurs, seraient des dépassements mineurs. De là à voir la montagne accoucher d’une souris...