C’est donc officiel, la F1 ira à Madrid de 2026 à 2035, autour du parc d’expositions IFEMA, à 5 minutes de l’aéroport Adolfo Suarez.
Ce circuit semi-urbain de 5,474 km comportera 20 virages (voir le tracé ci-dessous) - et le temps moyen en qualifications devrait tourner autour de la minute 32.
Pour concevoir le tracé, la F1 précise que « nombre de configurations du circuit » ont été étudiées depuis les débuts des négociations.
Le responsable de la performance du véhicule pour la F1, Craig Wilson, a supervisé la définition de ce tracé final. Il précise que 24 configurations, au bas mot, ont même été testées…
« Depuis la toute première suggestion de tracé, jusqu’à l’étape actuelle, il y a eu environ 24 modèles de piste, mais aussi de nombreuses recherches sur les sous-modèles et différents détails. »
« Nous avons maintenant un concept dont nous sommes heureux de poursuivre le développement et nous sommes très impatients de le voir prendre forme. »
« Je pense que ce sera un bon défi pour les pilotes. »
Le tracé aurait en effet désormais de tout : des chicanes étroites, des lignes droites importantes conclues par des freinages brusques...
Les virages 7 à 9 devraient notamment composer une section en pente descendante. Le virage 10 sera aussi en ‘banking’, même si des discussions sont en cours pour savoir à quel point il sera courbé, en gardant à l’esprit la nécessité de préparer une belle opportunité de dépassement pour les virages 11 et 12.
Quant à la section entre les virages 13 et 17, elle sera de plus en plus rapide, pour que les pilotes impressionnent le public présent dans les grandes tribunes situées à la fin du tour.
Un circuit semi-permanent… ?
Peut-être pour calmer quelque peu les fans F1 (ou Max Verstappen), échaudés par la multiplication des courses urbaines, la F1 précise que ce circuit sera semi-urbain, et non un circuit urbain de plus.
Il utilisera certes des routes publiques, mais des portions feront aussi penser à un circuit permanent. Un peu comme à Miami, précise Wilson.
« Ce circuit se situe entre ce que l’on pourrait considérer comme un tracé urbain normal et un circuit permanent. »
« Dans de nombreux cas, il s’agira d’une installation temporaire de type circuit urbain, mais il y aura aussi d’autres sections qui pourront avoir un aspect ou une sensation un peu différents (d’un circuit urbain), en fonction des décisions finales de mise en œuvre pour s’adapter au site. »
Le circuit devra se plier à l’environnement du parc d’exposition (comme à Miami, où le tracé tourne autour du Hard Rock Stadium).
Dans les contraintes à prendre en compte, il y a par exemple une autoroute qui surplombe le parc d’expositions : ce qui signifie que le tracé de la piste comportera deux courtes sections de tunnel (pour passer du complexe Recinto Ferial à la zone de Valdebebas et vice versa.) Un peu aussi comme à Abu Dhabi…
Quant aux garages, ils seront séparés en deux emplacements, de part et d’autre de la section centrale, et s’étendront jusqu’au vaste réseau de halls du parc d’exposition IFEMA. C’est ainsi que le paddock et les hospitalités seront dans un environnement ’indoor’, dans un hall d’exposition.
Il reste désormais beaucoup de travail à faire pour que le circuit de Madrid soit prêt à accueillir la F1. Mais cela tombe bien, il reste aussi beaucoup de temps avant 2026.
« Les prochaines étapes consistent à passer du concept de ce circuit, à son développement, à sa conception en détail. Il faudra aussi et surtout passer par le processus de soumission et d’homologation de la FIA, ainsi que satisfaire à toutes les évaluations de sécurité, afin d’obtenir un circuit de Grade 1 » explique Wilson.
« Lorsque vous commencez la construction du circuit, il faut passer par toutes les inspections, tandis que nous devons travailler sur toute la planification, l’infrastructure, la façon dont les garages vont être arrangés, les spécificités de la disposition des paddocks et toute l’intégration de nos systèmes, donc c’est le début du voyage. »