Tout le monde du sport auto – une semaine après le décès d’Anthoine Hubert – a eu de nouveau très peur, à Monza, quand la Formule 3 d’Alex Peroni a littéralement décollé, pour venir s’écraser dans les barrières, au niveau de la Parabolique.
Le jeune pilote de 19 ans s’en tire relativement bien – une vertèbre fracturée – au vu de la violence du choc.
Le vibreur en forme de saucisse est directement accusé d’avoir fait décoller la Formule 3 ; Michael Masi, le directeur de la course de la FIA, a ainsi ordonné qu’il soit retiré avant les Libres 3 et les qualifications de la F1.
« Ce fut un gros accident » a commenté Valtteri Bottas à Monza.
Les pilotes ont-ils été consultés par la FIA avant que ce vibreur-saucisse soit retiré ?
« Personne ne m’a demandé s’il devait être ou non retiré » poursuit Valtteri Bottas « Au moins pour ce qui me concerne. »
« Selon moi, oui, bien sûr, il aurait dû être retiré, parce que nous avons vu un accident comme ça. Et en fait, ça ne fait pas trop de différence quant au respect des limites de la piste, parce que les gens partaient au large avant cette bosse. Donc cette bosse était au mauvais endroit, et à la mauvaise hauteur. Je suis sûr que c’est une leçon d’apprise. C’est un endroit vraiment à très haute vitesse, et si vous heurtez ce vibreur-saucisse avec le mauvais angle, bien sûr, ce genre de choses peut arriver. Vraiment, ce n’est pas bon pour la sécurité. Mais je suis sûr que nous avons appris une leçon aujourd’hui. »
Charles Leclerc estime aussi qu’on a frôlé le pire pour un vibreur sans grande utilité marginale…
« C’était un peu inutile de mettre un vibreur comme celui-ci. Une fois qu’ils ont dit qu’ils vérifieraient les limites de la piste ici… Parce que de toute façon, si vous partez au large, vous avez votre tour et celui d’après effacés. Mais j’étais fan des graviers à cet endroit, à la Parabolique. C’était un bon remède pour éviter le franchissement des limites de la piste. J’ai conduit à Monza avec les graviers, en F3. »
Lewis Hamilton a abondé dans le même sens que Charles Leclerc. Pour lui aussi, cet incident servira d’avertissement à la FIA…
« C’était bien mieux quand il y avait de l’herbe et du gravier à la sortie du virage, je me rappelle, quand vous l’abordiez, vous étiez un peu nerveux si vous vous engagiez trop dans ce virage, parce que vous pouviez finir dans le mur. »
« L’herbe vous ferait payer le prix pour avoir poussé au-delà de la limite. Donc maintenant, vous pouvez aller au-delà des limites… et c’est le plus gros problème, selon moi, avec ces zones de dégagement asphaltées qu’il y a aujourd’hui. Nous n’avons pas besoin d’être consultés au sujet du vibreur. C’est un pansement à un problème précis, le fait d’avoir mis de l’asphalte ici. Je ne pense pas qu’il y ait besoin de tarmac ici. »