Charles Leclerc n’est pas plus ou moins inquiet qu’il ne l’était à Bahreïn et Djeddah, avant ce troisième Grand Prix de la saison, en Australie. Le pilote Ferrari pense que l’équipe a encore du retard sur Red Bull mais se veut confiant quant au travail effectué en coulisses à moyen terme.
"Les chances sont aussi hautes ou basses que lors des deux premières courses, on vient avec la même confiance en espérant ce qu’on avait dans les premières courses. On pense être proches en qualifs et un peu plus loin en course, on verra ce qui est possible" a déclaré Leclerc.
"Je n’ai aucun doute quant au fait que nous allons dans la bonne direction. Je suis totalement convaincu et je pense que l’on fait du bon travail, non seulement dans les deux dernières courses, mais depuis six ou sept mois, dans la manière dont on travaille."
"On a une idée très claire de là où on veut aller et comment on veut réussir cela. C’est une bonne chose. Evidemment, on ne parle pas d’un dixième en course mais de trois ou quatre, donc c’est un écart important mais on fait tout ce qu’il faut pour le réduire aussi vite que possible."
"Il est évident que nous avons fait un pas en avant"
Leclerc a abandonné sur une erreur personnelle au premier tour en 2023, alors qu’il s’était imposé sur l’Albert Park de Melbourne en 2022. Il espère évidemment briller comme il y a deux ans.
"Il y a deux ans, j’ai fait ici l’une des meilleures courses de ma carrière, alors que celle de l’année dernière a été l’une des pires. Jusqu’à présent, notre voiture est performante et la façon dont l’équipe aborde chaque séance est très convaincante."
"En tant que pilotes, nous ressentons un sentiment de confiance autour de nous et je pense que nous avons tout ce qu’il faut pour bien faire, alors j’ai hâte de prendre la piste ici à l’Albert Park, qui est l’un de mes circuits préférés."
Le Monégasque a fait une analyse très claire des deux premières courses et des progrès de la Scuderia : "Je pense qu’il est évident que nous avons fait un pas en avant par rapport à l’année dernière, dans la lignée des progrès réalisés à la fin de la saison dernière."
"Le fait que ce que nous voyons de la voiture corresponde à nos attentes signifie que nous pouvons être clairs sur la direction à prendre. Nous sommes toujours à la poursuite de Red Bull, mais nous nous en sortons bien."
"La voiture est cohérente et prévisible, sans point faible majeur. Notre travail peut donc se concentrer sur l’amélioration de notre rythme, en tirant le meilleur parti de notre package, et en évoluant dans la direction que nous avons identifiée."
Sainz n’a pas pu se préparer parfaitement
Carlos Sainz est donc de retour dans le paddock, quelques jours seulement après avoir dû subir une appendicectomie, ce qui l’a empêché de participer au Grand Prix d’Arabie Saoudite après les deux premières séances d’essais. Il a répété lors de la 2e série d’interviews du jour qu’il était confiant quant à son rétablissement.
"Depuis que je suis en Australie, j’ai fait d’excellents progrès, je me sens mieux de jour en jour et je suis prêt à monter dans la voiture. J’ai aussi parlé à Alex Albon qui a vécu une situation similaire il y a deux ans et, même si je ne suis pas à 100 %, je m’attends à pouvoir piloter correctement."
"Les médecins qui m’ont soigné ont été très bons et l’opération a été la moins invasive possible. Après l’opération, j’ai dû me reposer et j’ai donc perdu du temps d’entraînement, mais les heures perdues ont été remplacées par des séances de physiothérapie. Cela signifiait également que je n’avais pas pu conduire dans le simulateur comme prévu pour me préparer à l’Albert Park. Mais ce n’est pas une nouvelle piste et je pense donc que je peux bien faire."
Sainz se sent apte à courir mais doit le confirmer
Il semble inconcevable que Sainz soit suffisamment en forme, mais il maintient que les temps ont changé. On se rappelle qu’Alex Albon avait disputé le GP de Singapour 2022, deux semaines après une opération similaire, qui s’était en plus mal passée pour le Thaïlandais.
"C’est possible grâce aux progrès de la médecine au cours des 20, 30 dernières années. Quand mon père a été opéré, et peut-être que certains d’entre vous l’ont eu, il y a 40 ou 30 ans, ils vous ont ouvert ici [indiquant sa coupure au ventre]."
"De nos jours, avec la laparoscopie, ils font trois très petits trous, ce qui accélère la récupération. C’est deux fois plus rapide, ou trois fois plus rapide qu’avant."
"Donc grâce à ça, c’est pourquoi, même les médecins, après l’opération, ont dit que ça allait évidemment être serré. Il y a eu 14 jours à compter de la date de l’opération jusqu’à ce que je sois dans la voiture demain, mais c’est possible."
"Ils ne savent pas ce qu’est la F1 maintenant, les forces G et tout, mais c’est possible a priori, j’ai l’impression que cela dépendra de ce que je ressens. Vais-je être à 100% ? Bien sûr que non, ce n’est pas un mensonge. Mais serais-je apte à courir ? Le sentiment actuel est oui. Et je verrai comment je me sens demain."