Charles Leclerc pourra-t-il, cette année, prétendre à lutter pour le titre mondial avec Ferrari ? Cela dépendra bien sûr de la compétitivité de la monoplace rouge… mais aussi de sa forme personnelle, après un long hiver de préparation physique.
Dans une interview d’avant-saison pour Le Figaro, le pilote Ferrari a en tout cas annoncé au paddock qu’il arrivait affûté physiquement…
« J’ai perdu quatre kilos de gras, puis j’en ai repris deux, mais seulement du muscle. Aujourd’hui, je me sens beaucoup plus en forme. »
En douze mois, Charles Leclerc a beaucoup appris chez Ferrari. Sur quels points a-t-il en particulier progressé selon lui à Maranello ?
« Je connais beaucoup plus le team et je suis bien plus calé techniquement avec les systèmes qu’on a sur la voiture. Je suis aussi plus à l’aise, je sais à quoi m’attendre. C’était plus compliqué l’an dernier. J’étais jeune, c’était seulement ma 2e année en Formule 1… Aujourd’hui, les gens me font un peu plus confiance quand je dis quelque chose. J’ai fait une saison avec eux, ils savent de quoi je suis capable. »
« J’ai appris à être patient. J’étais très pressé [l’an dernier] de toujours vouloir être le plus rapide dans n’importe quelle séance, à n’importe quel moment. Comme à Bakou où ce n’était absolument pas nécessaire de mettre la voiture dans le mur à ce moment-là de la qualification. »
« Quand je regarde la saison 2019, je constate qu’il y a eu beaucoup d’occasions manquées. En 2020, je ne veux pas que ce soit le cas. C’est mon objectif principal : saisir la moindre opportunité et ne pas la gâcher avec des erreurs. Ces erreurs m’ont rendu plus fort. L’essentiel est de ne pas les refaire. »
Charles Leclerc a toujours été très dur envers lui-même : n’est-ce pas une approche contre-productive, qui lui rajouterait une pression inutile ? Ne ressent-il pas trop de pression au jour le jour dans le paddock, avec une tunique rouge de surcroît ?
« Je vais être honnête, j’ai ressenti de la pression à Monza. Il y a le poids de l’histoire bien sûr. M’habiller en rouge tous les matins, c’est aussi quelque chose de spécial. Mais c’est vrai que je ne suis pas quelqu’un qui ressent énormément la pression. »
La deuxième année de la cohabitation entre Charles Leclerc et Sebastian Vettel sera scrutée de près ; Mattia Binotto ne pardonnera certainement pas de nouvel accrochage, comme l’an dernier à Interlagos. Charles Leclerc est-il prêt à s’y engager ? Pense-t-il que l’entente succédera à la mésentente dans le garage italien ?
« Il y a surtout eu le Brésil, où ça s’est très mal passé pour nous deux. Je pense qu’on a grandi. On fera en sorte que cela ne se reproduise pas, bien sûr, car il y a beaucoup de personnes qui travaillent derrière pour qu’on ait les meilleurs résultats possibles. C’est important que cela ne se reproduise plus. Mais ce n’est pas pour autant qu’on va être tranquille l’un envers l’autre. Disons qu’on va se donner plus de marge. »
Ce qui est certain, c’est que Charles Leclerc admire son coéquipier… dans une certaine mesure du moins.
« Son éthique de travail est impressionnante. Il pousse absolument chaque détail. Le voir travailler comme cela avec Ferrari m’a poussé à faire de même selon les sensations que je ressentais avec la voiture et dans le feedback que je donne aux ingénieurs. »