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Leclerc : Chaque hiver, le cerveau doit ’comprendre’ la F1

Une réadaptation cruciale après la pause

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Charles Leclerc a révélé la manière étonnante avec laquelle un pilote de F1 s’adapte à une nouvelle voiture, mais aussi au fait de remonter dans une monoplace de Formule 1 après plusieurs mois de pause. Le pilote Ferrari détaille notamment la perception très évolutive des limites du corps et de la voiture.

"C’est fou. Chaque année, j’ai l’impression d’être mieux préparé que l’année précédente pour remonter dans une Formule 1" a déclaré Leclerc. "Et chaque année, je suis surpris par la rapidité de ces voitures."

"Mais je pense que ce qui est le plus fou, c’est que vous faites les 15 premiers tours et vous pensez que vous êtes complètement à la limite de la voiture, et puis vous faites la deuxième session, et vous êtes trois dixièmes plus rapide et, la troisième session et vous êtes encore trois dixièmes plus rapide."

"Il faut peut-être trois ou quatre sessions pour vraiment revenir à la vitesse, et vous gagnez neuf dixièmes, ce qui est énorme dans notre sport. Donc oui, le cerveau doit juste comprendre où sont les limites de la voiture, et sur quoi se concentrer. Et tout est dans le plus petit détail, et le plus petit détail peut faire une grande différence."

Le freinage est la plus grosse contrainte physique

Le Monégasque confirme que pour le corps, ce qui demande un plus grand travail de réadaptation est la sensation au freinage : "Je pense que c’est le freinage. Le freinage est ce qui est le plus fou avec ces voitures."

"La quantité d’appui et d’adhérence que nous avons au freinage est folle. Nous arrivons à 350 et nous freinons à 70 mètres du virage. Donc tout va très, très vite dans cette phase, et là vous devez réadapter un peu votre cerveau pour fonctionner aussi vite."

Leclerc révèle comment un pilote utilise le poids de son corps poussé vers l’avant pour freiner : "Oui, parce que pour ma part, et c’est très particulier pour tous les pilotes, je ne mets pas 120 kilos uniquement avec ma jambe. La plus grande partie vient du poids de mon corps en mouvement et je l’utilise pour appuyer sur la pédale."

"Au final, je pense que ce que je fais avec le muscle réel de la jambe est beaucoup moins important. Donc j’ai un peu plus de précision en faisant ça. Mais c’est très unique pour chaque conducteur. Certains utilisent beaucoup le poids du corps quand ils freinent. D’autres n’utilisent que la jambe."

Ski et alpinisme pour parfaire sa condition

Sa préparation cet hiver a justement été intense pour les jambes, avec de nombreux kilomètres à ski, en randonnée comme sur les pistes : "Je fais aussi de la descente. Je fais vraiment attention à ce que je fais, en descendant."

"C’était un entraînement très dur, mais j’ai aimé ça. Nous avons donc fait du ski de randonnée. Il s’agit de monter des pentes. Et j’ai vraiment aimé ça. Pour la première fois de ma vie, dans le passé, je détestais ça. Je veux dire qu’il n’y a pas de vitesse, pas d’adrénaline."

"Cette année, j’avais un très bon matériel, des skis très légers, ce qui est plus agréable. Vous pouvez pousser plus, donc ça fait du bien et en fait nous faisions toujours cette restauration pour arriver à un endroit où nous faisions ensuite de l’escalade sur glace. Et j’aime ça."

"J’aime ça parce que c’est génial pour l’entraînement physique. Tu utilises tes jambes beaucoup plus que ce que je pensais. Les jambes sont super importantes à utiliser pour grimper, et au début je n’utilisais que mes bras. Donc après 10 minutes, j’étais complètement mort."

"Maintenant, je m’y prends un peu mieux. Je l’ai fait plusieurs fois maintenant. Um, et, et j’aime vraiment, vraiment, vraiment ça. Et c’est là que j’ai ma montée d’adrénaline, tu sais, et puis, bien sûr, ensuite il faut descendre. Donc, ensuite nous skions en descente, ce qui est la partie amusante."

Il confirme par ailleurs que ses frères, Arthur et Lorenzo, ont pour projet d’escalader un sommet de montagne avec lui : "Oui. Cela vient surtout d’eux, mais ils ont commencé à me convaincre. Mais je ne pense pas qu’ils soient conscients de la difficulté de la tâche."

De là à gravir le Mont Blanc ?

"Pas encore. Je veux dire, il n’y a pas encore de plans. Ils m’ont juste dit que nous devions le faire un jour. Mais ils ont juste besoin de s’entraîner un peu parce que je m’entraîne pour ça, mais ils ne le font pas encore, donc, oui, la prochaine fois, je pourrais les amener à l’entraînement."

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