Charles Leclerc aura donc conservé in extremis sa position de vice-champion du monde à Abu Dhabi – derrière Max Verstappen mais devant Sergio Pérez.
Quel est le bilan alors de cette année pour le Monégasque ? Est-il globalement positif, bien qu’il comptât plus de 40 points d’avance sur Max Verstappen après Melbourne ? Que retiendra Charles Leclerc de 2022 ?
« Le fait que nous soyons redevenus compétitifs » a-t-il confié à L’Équipe.
« Les deux années précédentes étaient super frustrantes. On se battait pour des positions qui n’étaient pas super excitantes. Cela fait vraiment plaisir d’être de nouveau dans la bataille pour les premières places. »
Lorsqu’il est apparu clair que Max Verstappen filait vers le titre mondial, Charles Leclerc n’a-t-il pas été tenté cependant de se démotiver ? On a vu parfois un peu de frustration ressortir…
« Non, je l’ai toujours (la motivation). Je voulais qu’on essaie de s’améliorer dans tous ces domaines. Après, dans certains moments, surtout dans l’instant, lorsque cela ne marche pas, les émotions ressortent. Ce peut être de la frustration ou de l’énervement. Mais à la fin, toutes ces émotions, je les ai utilisées comme carburant à ma motivation. »
Quel fut le moment le plus douloureux de l’année ? Monaco, avec une victoire à domicile perdue en raison de la stratégie ? Ou Silverstone, quand Ferrari a donné l’ordre à Charles Leclerc de rester derrière le poleman Carlos Sainz ?
« Ce n’était vraiment pas facile, mais Monaco restera le moment le plus douloureux. Encore un Grand Prix à la maison qui ne s’est pas bien passé. Surtout qu’on avait fait le plus dur avec le début de course sous la pluie. Mais en faisant les mauvais choix, on a perdu la victoire. »
Charles Leclerc ne devrait-il pas aussi plus hausser le ton à Maranello ? Remettre en cause les stratégies de l’équipe en course comme semble davantage le faire Carlos Sainz ? Cela pique un peu au vif le Monégasque…
« Je pense clairement qu’il y a une très mauvaise interprétation. De l’extérieur, les gens ne se rendent pas compte du tout du peu d’informations qu’on a dans la monoplace. Et en tant que pilote, pour gagner le Championnat un jour, ce n’est pas en prenant les décisions de la voiture, en ayant 5 % des infos que possèdent les stratégistes que j’y arriverais, mais en récupérant les informations de la murette. C’est comme ça qu’on gagnera. La meilleure approche est que nous soyons tous sur la même longueur d’onde pour prendre les bonnes décisions ensemble, pour être meilleur le dimanche. »
Max Verstappen est le roi de Milton Keynes chez Red Bull… Charles Leclerc aimerait-il bénéficier d’un tel traitement de faveur à Maranello, lui qu’on présente pourtant comme le petit prince de Ferrari ?
« Personnellement, ce n’est pas quelque chose que je peux contrôler, donc je préfère me concentrer sur ce que je peux contrôler et c’est mon pilotage. Ce sont des choses que je ferais en interne si j’en ressens le besoin. »
L’avenir de Mattia Binotto… et le sien…
L’an prochain, Charles Leclerc pourrait bien avoir un nouveau directeur d’écurie, en la personne de Frédéric Vasseur. Le Français remplacerait Mattia Binotto… avec qui Charles Leclerc n’entretient plus de très bonnes relations justement depuis Silverstone.
Leclerc réagit à ces bruits de couloir...
« Pour l’instant, cela reste des rumeurs. En F1, il y en a toujours ; et chez Ferrari, encore plus… J’ai appris à ne trop penser à ces rumeurs et à ne pas les commenter. Surtout en ce moment. »
Quant à son propre avenir… qu’en est-il ? Toto Wolff a déjà dit que s’il était libre fin 2024, il serait ravi de s’intéresser à Charles Leclerc. Qu’en pense Charles lui-même ?
Le Monégasque n’y pense pas trop mais ne ferme pas non plus définitivement la porte…
« 2024, c’est quand même dans longtemps et il reste encore un petit peu de temps chez Ferrari. Cette équipe a toujours été mon rêve. Mon objectif pour l’instant, c’est de gagner avec Ferrari. Ensuite, on verra. Je suis très content chez Ferrari et j’ai envie de gagner avec eux. »