Charles Leclerc n’était pas totalement satisfait de sa cinquième place à l’arrivée du Grand Prix de Singapour. Le pilote Ferrari a surtout des regrets après sa qualification, un dernier tour en Q3 qui a changé la face de son week-end.
"Je suis partagé parce que je suis content de ma course, parce que j’ai perdu du temps derrière Hülkenberg et Alonso dans le premier relais. On a fait un bon deuxième relais mais ça n’a pas suffi pour remonter" a déclaré Leclerc à Canal+.
"Je suis un peu déçu d’hier. En regardant les données, il y avait les pneus, mais il y avait un peu de moi qui ai bloqué les pneus au premier virage. Ca a fait qu’on était dans une position beaucoup plus difficile pour remonter, mais on a maximisé le résultat. Des fois ça se tient à peu, au tour en Q3, mais on peut être fier de la performance aujourd’hui."
Le Monégasque reconnait qu’il a trop dû tirer sur ses pneus pour remonter jusqu’à Russell : "On était très rapides, mais pour revenir sur George j’ai du mettre un gros coup sur les pneus. Quand je suis revenu, ça faisait la différence sur la motricité."
"Je perdais de l’appui derrière lui et je n’avais plus de gommes à l’arrière. On était plus rapides en performance car j’arrivais à faire tourner la voiture mais ça ne servait à rien. Si je devais refaire la course, je ne ferais pas différemment car c’est ce qui nous a permis de remonter sur George."
La fatigue arrive "après la course"
Interrogé par F1 TV sur la difficulté physique d’une telle course, Leclerc explique que c’est après l’arrivée qu’il est difficile de se remettre : "C’est difficile et très chaud mais quand vous pilotez, vous ne le sentez pas. Vous n’êtes pas vraiment fatigué, vous n’avez pas trop chaud."
"A la mi-course, on se dit que ce sera difficile et que la course est longue, mais ça va. Le pire, c’est quand vous refroidissez après la course, que vous sortez de la voiture et que vous relâchez la tension. Vous pensez toujours que vous allez vous évanouir ! Donc c’est assez difficile car c’est juste le manque d’eau qui est difficile à gérer."
Ferrari a perdu trois points sur Red Bull ce dimanche, mais l’équipe peut encore espérer aller chercher le titre, même si Leclerc n’y croit pas vraiment : "Nous sommes en chasse, mais avec un fusil de sniper, nous sommes très loin, voire trop loin ! On doit travailler dur."
"Je sens qu’on ne doit pas s’emballer, on sort de trois circuits qui nous convenaient, et maintenant, McLaren et Red Bull vont revenir à leur bon rythme donc ce sera difficile d’aller chercher le championnat mais on sera là si une opportunité se présente."
"Ce n’était pas le jour" de Carlos Sainz
Carlos Sainz est remonté de la dixième place à la septième, en s’arrêtant très tôt, mais en ayant une fin de course plus difficile : "Nous avons risqué la limite avec cette stratégie d’undercut très tôt, ce qui m’a finalement fait ralentir, mais si nous voulions passer le milieu de la grille devant nous, c’était nécessaire."
"Au final, nous avons obtenu cette septième place, là où le pronostic nous plaçait. La Williams m’a presque fait perdre la course dans le virage 1 parce que je n’ai pas mal démarré, mais je pense que Franco (Colapinto) a freiné trop tard et nous a presque fait reculer de deux ou trois places."
"Ce sont les risques qu’on prend quand on est un rookie, mais il ne s’est rien passé, heureusement. Sauf que quand tu joues le titre des constructeurs et beaucoup de points, tu dois faire attention contre qui tu n’as rien en jeu."
Au final, Sainz a fait de son mieux en s’élançant depuis la cinquième ligne, mais il regrette une course trop fluide : "Finir dans les points était l’objectif, un week-end pour limiter les dégâts. Pas de chance de ne pas avoir de Safety Car à la fin pour tenter d’attaquer avec un train de pneus tendres, mais ce n’était pas notre week-end."
"Au moins de bons dépassements de mon côté, et je suis positif quant au rythme de course alors que les qualifications ont été le point faible de notre nouvel aileron avant. Nous devrons attendre de voir ses performances à Austin."