Ce matin, le président de Ferrari, John Elkann, a réaffirmé son soutien à Mattia Binotto et à ses hommes. Le dirigeant a certes appelé Ferrari à "mûrir" pour éradiquer les erreurs et les problèmes trop nombreux cette année.
Mais Elkann a aussi prononcé cette phrase : "je crois qu’avant 2026, Ferrari remportera à nouveau les titres Constructeurs et Pilotes avec Charles Leclerc en pole position".
Est-ce une façon claire de positionner le Monégasque en tant que n°1 de la Scuderia ? Comment Mattia Binotto interprète-t-il ces propos ?
"Non, ça ne veut pas dire ça. Je pense que ce que notre président a dit si vous regardez la saison en cours, Charles a été en moyenne plus rapide que Carlos et a été le plus souvent en pole position mais l’ambition des deux pilotes, l’ambition finale est de gagner, pour les deux, le championnat et je pense que Carlos est un bon pilote."
"Il l’a prouvé l’année dernière, au cours des saisons passées et prouve encore cette saison qu’il est très bon. Il marque beaucoup de points le dimanche et il est aussi rapide, donc je pense qu’il est juste, en tant qu’équipe, de leur donner des chances égales, certainement au début de la saison et tout au long de la saison. Si la nécessité s’en fait sentir, nous pourrons désigner un n°1, celui qui a le plus d’opportunités de gagner le titre."
Elkann a clairement pointé du doigt les erreurs trop nombreuses de Ferrari, tout comme les pilotes le font après les courses où cela se passe mal pour eux... ce qui est arrivé bien trop souvent ces derniers temps. Comment Binotto gère-t-il leur frustration ? Comment peuvent-ils avoir confiance que ces erreurs ne se produiront plus et que Ferrari va progresser ?
"Dans la mesure où les pilotes font partie du projet, comme ce ne sont pas des personnes externes, ils sont impliqués dans tout notre processus d’amélioration, ils sont impliqués dans nos discussions, ils sont impliqués dans notre examen après les courses et ils sont impliqués en temps réel pendant le week-end de course, quoi que nous fassions sur les stratégies."
"Ils sont impliqués dans les discussions que nous avons le dimanche matin, et aussi pendant la course elle-même. Ils en font partie et ils sont même des protagonistes donc il ne s’agit pas de leur donner des assurances, il s’agit de les maintenir impliqués, de s’assurer que l’équipe est capable de s’améliorer, de leur apporter tout le soutien pour le faire et de garder confiance dans ce que nous faisons parce qu’encore une fois, si je regarde où nous en étions en 2021, où nous en sommes aujourd’hui, l’équipe a fait beaucoup de progrès et il n’y a aucune raison qu’elle ne puisse pas faire encore plus à l’avenir."