Ferrari ne jouera probablement pas le titre mondial cette année. Même si le nouveau V6 devrait marquer un franc progrès, il ne saura rattraper en un an le retard pris sur Mercedes, Renault et même Honda après l’intervention de la FIA fin 2019 sur l’exploitation de zones grises.
Et du côté du châssis, le développement limité par les jetons pour cette année ne devrait pas permettre un grand progrès, même si Ferrari a peut-être un carte à jouer si elle a mieux maitrisé que les autres le changement aérodynamique à l’arrière des F1 2021.
Dans ce contexte, difficile pour Charles Leclerc d’évoquer des objectifs précis.
"C’est difficile de savoir ce que donnera la voiture avant de prendre la piste. Avec toutes les réunions que nous avons eu depuis le début de la saison, nous savons plus ou moins ou nous en sommes. Il y a eu beaucoup de travail pour la faire progresser. D’autres personnes ont travaillé dessus et nous verrons ce que ça donne en piste," dit-il prudent.
Le Monégasque aura toutefois un défi en interne à surmonter, Carlos Sainz, qui promet d’attaquer.
"Je suis ici pour battre tout le monde, et je sais que mon équipier est le seul pilote sur la grille qui a la même voiture que moi. C’est toujours un défi pour un pilote de battre le pilote qui a le même matériel que vous et c’est ce qui rend ce sport excitant. On se pousse mutuellement pour faire mieux, car au bout du compte, l’important est qu’une Ferrari gagne."
"De mon côté, j’ai beaucoup travaillé sur ma gestion des pneus en 2020, j’ai progressé et j’essaie d’être aussi rapide et agressif que possible. Il se passe beaucoup de choses en course avec la stratégie et la gestion du carburant et des pneus. Tout est lié à la performance."
Une chose est sûre, Leclerc continue à avoir un grand soutien de la part des fans de Ferrari du monde entier.
"Les choses ont le plus changé après la victoire Monza en 2019, car c’était le plus beau jour avec Ferrari. Les choses ont un peu changé. Les gens m’arrêtent un peu plus, je suis sûr que Carlos l’a remarqué aussi dans sa carrière. Et en Italie, on sent la passion des gens, je l’ai même sentie au début de ma première année quand je commençais à porter du rouge. Les gens ont cette passion en eux, presque comme une religion, c’est dur à expliquer, mais c’est un honneur d’en faire partie."