Comme un sentiment de frustration… Charles Leclerc a assuré le doublé pour Ferrari à Melbourne, mais s’est fait dominer par son coéquipier Carlos Sainz, sans contestation possible.
Qu’est-ce qui prédomine donc chez Charles Leclerc après ce Grand Prix d’Australie ? La satisfaction du doublé, ou bien l’inquiétude sur son statut de numéro 1 chez Ferrari ?
Le Monégasque préfère retenir bien sûr le doublé devant les médias : voilà qui donne de l’espoir et du baume au cœur pour la Scuderia.
« Oh, c’est extrêmement important, parce que cela fait longtemps que nous n’avons pas eu pour de bon le rythme de Red Bull... Je ne dirais pas sous contrôle, parce que nous ne savons pas quel était le véritable rythme de Max, mais je dirais que depuis les EL1, nous savions que la pole position et la victoire en course étaient possibles. Parce que nous avions une très bonne dégradation des pneus, un très bon rythme, et c’est un signe très encourageant. »
« Cependant, si vous regardez les trois premières courses, deux d’entre elles ont été remportées par les pilotes Red Bull. Nous avons donc encore beaucoup de travail à faire. Mais c’est exactement ce que nous devons faire en tant qu’équipe. Chaque fois que nous avons l’opportunité de gagner une course, nous devons la saisir et ce week-end, nous l’avons fait, Carlos l’a fait. »
« De mon côté, je suis deuxième avec le tour le plus rapide, donc nous avons pris le maximum de points avec l’équipe. Et si l’on regarde les trois premières courses, il n’y en a pas une où nous n’avons pas maximisé le résultat. Nous devons donc continuer jusqu’à ce que nous obtenions une voiture qui soit de manière constante meilleure que la Red Bull, en particulier en course. »
Carlos Sainz était-il intouchable pour Charles Leclerc ? Comment le Monégasque aurait-il pu aller chercher son coéquipier ?
« Il aurait fallu que je sois meilleur, juste meilleur. En qualifications, je n’ai pas été assez bon. Le dernier relais était vraiment bon, mais ce n’était pas suffisant. Carlos a donc été meilleur ce week-end. »
« Mais c’est ce qui s’est passé ces trois dernières années : nous arrivons à une course et Carlos est meilleur, puis je pousse et je suis meilleur à la course suivante, et nous nous améliorons ainsi. C’est très excitant pour un pilote d’avoir un coéquipier aussi rapide. Il était là depuis le début du week-end. Félicitations à Carlos. »
Pour ne rien gâcher à la fête, le doublé Ferrari a été signé devant une marée de tifosi à Melbourne... on aurait pu se croire à Monza par endroits !
« Ça a été la folie tout au long du week-end. La fan zone était probablement l’une des plus bruyantes que nous ayons jamais eues. Et nous pouvons vraiment ressentir un soutien très spécial ici à Melbourne. Il y a beaucoup d’Italiens, comme vous l’avez dit, et nous sentons ce soutien particulier. C’est donc une bonne chose d’obtenir un tel résultat sur un tel circuit et avec un tel soutien autour de la piste. »