Ce n’est pas encore une victoire, mais cette 2e place en Autriche est très encourageante pour la Scuderia : Ferrari était la deuxième force du plateau, ce qui a permis à Charles Leclerc d’obtenir son meilleur résultat de l’année.
« Cela fait du bien d’être de retour sur le podium, surtout après un samedi très difficile » confiait un bien soulagé Charles Leclerc après l’épreuve.
Le Monégasque est ravi de voir que le plan de développement à Maranello fonctionne.
« J’ai eu de très bonnes sensations dans la voiture vendredi. Avec les nouvelles évolutions, les sensations s’améliorent, et nous attendions vraiment cette course pour confirmer les bonnes sensations que nous avions vendredi, et cela a fonctionné. »
« Mais les sensations sont meilleures et l’équipe pousse comme je ne l’ai jamais vu auparavant - en apportant les évolutions bien plus tôt que ce qui était prévu. Cela fait plaisir à voir. »
Pour autant, Ferrari aurait pu mieux faire selon Charles Leclerc, notamment en réglant mieux sa F1. Mais en week-end sprint, le parc fermé arrive bien trop vite...
« J’ai l’impression qu’avec ces week-ends sprint, c’est un peu plus imprévisible, il y a moins de préparation, et j’étais peut-être un peu en dehors de la bonne fenêtre de fonctionnement en termes de réglages pour cette course. J’avais l’arrière qui bougeait un peu trop et je luttais contre la dégradation à l’arrière. »
« Mais sur le deuxième et dernier relais, c’était un peu mieux quand j’ai modifié mon pilotage. Peut-être que nous avons laissé un peu de performance ici ou là dans les réglages. »
Charles Leclerc a même pu, comme en 2022 ou 2019, lutter en piste contre Max Verstappen... Mais cette fois il n’y avait pas photo car l’écart pneumatique, en plus de l’écart de performance, était trop grand entre les deux hommes. C’est pourquoi il explique ne pas avoir vraiment tenté de résister à la Red Bull.
« À ce moment-là, je savais que c’était une question de temps. Max avait des pneus beaucoup plus frais. Ils sont également plus rapides lorsque nous avons les mêmes pneus, donc ce n’est pas comme si j’avais essayé de pousser comme un fou. Je savais qu’il était crucial de perdre le moins de temps possible dans cette bataille, et c’est pourquoi je n’ai pas été aussi agressif que je l’ai été les autres fois, lorsque nous nous battions pour de vraies positions, alors que celle-ci était un peu difficile. »
« S’il ne m’avait pas doublé dans le Virage 4, c’était au tour suivant, et j’aurais perdu plus de temps pour ma course, donc cela ne m’aurait pas été bénéfique. »
Ferrari aurait-elle pu tenter une stratégie à trois arrêts aux stands pour surprendre Red Bull ? On a posé la question en course à Charles Leclerc…
« Pour moi, ce n’était clairement pas une course à trois arrêts aux stands. »
« En tout cas, ce n’est pas ce que j’ai ressenti. Et je ne sais pas quel était le plan pour l’autre pneu. Je ne pense pas que nous en ayons discuté avant. Alors j’ai simplement dit non, parce que je ne pensais pas que c’était la bonne décision. »
Ferrari plus en retrait à Silverstone ?
Le prochain Grand Prix est à Silverstone : Charles Leclerc s’attend-t-il à ce que Ferrari soit plus compétitive encore là-bas qu’au Red Bull Ring ?
« C’est l’objectif, faire mieux. Alors oui, le circuit de Silverstone est très différent. Il sera très intéressant de voir où nous en sommes, car j’ai l’impression que le point faible de la voiture est encore un peu les virages à grande vitesse. Et à Silverstone, il y a beaucoup de virages à grande vitesse. Il sera donc intéressant de voir si ce nouveau package nous aide. »
Ce week-end est-il de nature à remotiver enfin Ferrari et Charles Leclerc ? Ou bien, l’écart avec Max Verstappen (157 points sur Charles Leclerc) est-il désespérant ?
« Eh bien, je pense que je suis toujours motivé, surtout après des week-ends comme celui-ci, où l’on voit enfin un peu plus de potentiel pour se battre aux avant-postes. Cela fait du bien, alors bien sûr, il sera difficile d’aller gagner ce championnat, mais d’un autre côté, il y a encore beaucoup de choses à travailler. »
« Et j’ai déjà hâte d’être à Silverstone. C’est un circuit très différent, et encore une fois, l’équipe a fait un travail incroyable. Nous sommes tous déterminés à essayer de renouer avec la victoire dès que possible, même si nous avons 150 points de retard, une victoire serait agréable et nous travaillons tous dans ce sens. »
Leclerc avoue être en souffrance en conditions hybrides
Enfin, toujours très critique de lui-même, Charles Leclerc a confié vouloir aussi travailler sur son pilotage en conditions hybrides ou séchantes, après avoir été en grande difficulté samedi pour le sprint.
« Je me sens vraiment bien quand la piste est entièrement mouillée ou entièrement sèche. Quand c’est entre les deux, pour une raison ou une autre, avec mon style de conduite, je suis trop agressif et ça ne marche pas. Je dois donc faire des progrès. Nous y travaillons en tant qu’équipe pour essayer de comprendre ce que nous pouvons faire avec les outils, en particulier pour que je sois un peu plus à l’aise, et nous verrons. »