Charles Leclerc regrette que son équipe ait pensé que la stratégie à un seul arrêt pourrait être efficace. Frédéric Vasseur avait déclaré hier que les deux tactiques étaient envisagées, et que c’est la raison pour laquelle la Scuderia avait décidé de séparer les stratégies entre Leclerc et Carlos Sainz.
Le Monégasque pensait que cela fonctionnerait, mais les simulations étaient finalement erronées, et c’est la raison pour laquelle sa fin de course a été difficile. Disqualifié plus tard pour non-conformité technique, il expliquait le choix stratégique à sa sortie de la voiture.
"Dès le début de la course, nous avons pensé que les stratégies à un seul arrêt ou deux arrêts étaient extrêmement proches" a expliqué Leclerc. "Après 12 ou 13 tours, j’ai vu les chiffres sur l’affichage et ils étaient plutôt bons pour un seul arrêt, du moins en termes de dégradation, je ne perdais pas trop de temps."
"Au vu de nos chiffres, un arrêt était la meilleure solution, mais malheureusement, ce n’était vraiment pas la bonne chose à faire. Pour une raison ou une autre, il y avait quelque chose d’anormal dans nos chiffres, parce que nous étions loin de la stratégie de course idéale."
Mais il a sombré en fin de course et ne comprend pas l’ampleur de cette chute : "Je n’ai pas encore la réponse. Nous avons terminé derrière Carlos à environ 10 secondes, ce qui est une bonne comparaison parce que nous avons tous les deux la même voiture, donc oui. Il y avait quelque chose d’anormal et nous allons essayer de le comprendre."
Leclerc "comprend" les consignes face à Sainz
Leclerc s’est agacé à la radio d’avoir dû céder sa place à Sainz sans se battre, mais il reconnait qu’il était logique pour Ferrari de prendre cette décision, compte tenu de leur différence de rythme et de la présence derrière de Sergio Pérez.
"J’ai compris 10 secondes plus tard quand ils ont rouvert la radio pour me dire que Checo était derrière et qu’il revenait sur Carlos. J’ai compris que nous ne pouvions pas nous permettre de nous battre. Je comprends tout à fait les raisons qui ont motivé cette décision. Dès qu’ils m’ont dit ça, j’ai compris et j’ai continué ma course."
Avant d’apprendre sa disqualification, il regrettait une occasion manquée d’un meilleur résultat : "J’aurais pu faire beaucoup de choses, mieux que sixième, c’est sûr. Que ce soit troisième ou quatrième, je ne sais pas, mais j’aurais pu faire une meilleure course, c’est certain."
Pour ne rien arranger, Leclerc a subi tout le week-end une infection à une dent qui ne l’a pas aidé à être en forme. Il prenait des comprimés depuis le début du week-end et a été un peu moins perturbé par cela durant la course.
"J’ai pris des analgésiques très puissants depuis jeudi. J’ai eu des moments où c’était plus intense, mais rien qui ne m’affecte dans la voiture. J’ai eu une infection dentaire. Je pense que c’était une dent de sagesse. J’ai eu très mal jeudi et vendredi, puis ça s’est calmé."