Alors que le weekend de Ferrari avait jusque-là été particulièrement difficile à Zandvoort, la course a vu la Scuderia livrer un tout autre visage et permis à Charles Leclerc de terminer sur le podium à la surprise générale, y compris celle de l’intéressé.
Le pilote monégasque peine d’ailleurs à expliquer pourquoi la SF-24 a été aussi performante ce dimanche.
"C’est une très bonne question. Il s’agit de comprendre pourquoi nous étions à neuf dixièmes en qualifications et soudainement très forts en course. La voiture était exactement la même. Le samedi, nous nous sommes battus comme des fous. Et dimanche, nous étions forts. C’est sur ce genre de choses que nous devons travailler. Je pense qu’autant nous analysons toutes les mauvaises surprises que nous avons au cours d’une saison, autant nous devons comprendre quand nous faisons quelque chose de bien. Pour l’instant, je ne pense pas qu’en tant qu’équipe nous ayons l’explication. C’est donc un excellent résultat. Je suis très heureux de monter sur le podium. Et je pense que c’est une très bonne surprise. Cependant, nous devons comprendre afin d’être plus souvent à notre meilleur niveau."
Ce très beau résultat de Leclerc ne semblait tenir qu’à un fil alors qu’Oscar Piastri remontait très vite sur lui dans la dernière phase du Grand Prix, et le pilote Ferrari admet qu’il n’a pas été simple de garder la McLaren F1 derrière lui jusqu’au drapeau à damier.
"Ce n’était pas le cas, parce que mon ingénieur me parlait des temps au tour d’Oscar, qui, lorsqu’il était à l’air libre, était bien plus rapide que moi, presque une seconde je crois. Quand il s’est rapproché, j’ai commencé à pousser un peu plus et j’ai gagné cinq dixièmes. Et je pense qu’avec l’air sale, il a probablement perdu trois ou quatre dixièmes. Il a réussi à rester derrière et à me mettre sous pression pendant deux ou trois tours, mais il n’a pas pu rester à cause de la surchauffe. C’était une très bonne stratégie. Je ne m’attendais pas à conserver cette troisième place jusqu’à la fin, mais nous avons fait du très bon travail en tant qu’équipe. Je ne pense pas que nous aurions pu faire plus."
Il s’agit du deuxième podium consécutif pour Charles Leclerc, après celui obtenu sur tapis vert avant la trêve à Spa. De quoi être optimiste pour les courses à venir ?
"Encore une fois, c’est très, très difficile à prévoir. Si vous m’aviez posé cette question samedi, je vous aurais dit que ce serait très difficile. Mais après la course, c’est beaucoup mieux. Si nous parvenons à comprendre ce qui se passe avec notre voiture, alors je suis assez optimiste pour l’avenir. Mais pour l’instant, nous n’avons pas encore tout à fait compris."
Les prochains tracés, comprenant la course à domicile de Ferrari à Monza, devraient mieux convenir à la Scuderia, ce qui fait dire au pilote monégasque que le résultat de Zandvoort n’en est que meilleur pour le moral des troupes.
"C’est très important. Je pense que nous avons eu trois ou quatre courses où nous avons fait beaucoup d’expériences pour essayer de comprendre quels étaient les problèmes fondamentaux de notre voiture pour le développement, à moyen terme. Nous avons une évolution qui va arriver très bientôt. Maintenant, je peux le dire, parce que Fred (Vasseur) l’a dit, que ce sera le cas à Monza. Et j’espère que cela nous aidera à réduire l’écart. Mais jusqu’à ces améliorations, j’ai toujours dit que la priorité pour nous était de limiter les dégâts. Et ce dimanche, nous visions la sixième place. De manière réaliste, je pense que sur le papier, c’est ce pour quoi nous nous battions. Cependant, après trois ou quatre tours, le rythme était là. Et encore une fois, c’est une bonne surprise d’avoir terminé troisième. Ce sont donc de bons points. Maintenant, j’espère que les améliorations nous aideront à faire un pas en avant."