Comme Red Bull, McLaren ou Mercedes F1, la forme de Ferrari a été très oscillante et fluctuante cette année.
L’équipe a connu un vrai passage à vide après Barcelone, mais s’est bien reprise depuis le retour de la trêve estivale, avec notamment la victoire de Charles Leclerc à Monza.
Le Monégasque l’a avoué à The Race : il a eu des moments de doutes sur la forme de son équipe. Il n’y avait en effet aucune certitude de voir Ferrari revenir dans la course aux podiums à la régulière…
« Il a été difficile de revenir à notre forme. »
« Il y a eu des hauts et des bas, mais les hauts ont été très hauts et les bas très bas. »
« Oui, il y a parfois des saisons qui sont assez frustrantes d’une certaine manière parce que vous faites un très bon travail, mais cela semble normal parce que vous êtes cinquième ou sixième parce que la voiture n’est tout simplement pas assez bonne. »
« Mais j’ai l’impression de m’améliorer course après course, saison après saison. Je mentirais en disant que dans ces moments là, vous êtes confiant pour voir le rythme revenir. »
« Chaque fois que vous avez une course difficile, vous essayez de l’analyser et dès que vous en trouvez la cause, vous êtes certain que le rythme reviendra dans votre équipe. »
« Mais vous voulez toujours voir, la prochaine fois que vous êtes sur la piste, que les choses se remettent dans le bon sens et que vous reprenez le bon rythme. »
Les problèmes de chauffe de pneus ont empoisonné les qualifications de Charles Leclerc en début d’année, singulièrement en Australie ou à Suzuka.
« En fait, j’avais oublié cela ! »
« Parfois, le rythme était là et le tour était vraiment, vraiment bon, mais pour une raison ou une autre, juste l’adhérence disponible, le temps au tour n’était tout simplement pas bon. C’était très frustrant. »
« Cependant, j’ai beaucoup travaillé dessus et à partir de ce moment-là, ça s’est amélioré. Mais il est vrai que s’il y a un peu moins de soleil, s’il y a juste un nuage qui passe au-dessus de la piste, cela fait une énorme différence pour les pneus. Et il faut changer et s’adapter en permanence à un très léger changement de conditions, ce qui n’est pas facile. »
Globalement, la forme des équipes a donc été très fluctuante : McLaren F1 a dû attendre Miami avant de décoller, alors que les performances de Red Bull sont descendues en flèche !
« A part McLaren récemment, il y a des hauts et des bas. Vous voyez parfois Mercedes faire de superbes performances, puis avoir des difficultés. Nous aussi, nous avons parfois de très bonnes performances, et parfois nous avons plus de difficultés. On voit aussi Red Bull, qui a été très forte pendant de nombreuses années, et qui a maintenant un peu plus de mal. »
« Cette génération de voitures est beaucoup plus difficile à comprendre et le moindre détail peut avoir une grande influence, ce qui fait une grande différence. Le fait que nous soyons si proches les uns des autres signifie que vous payez la moindre erreur beaucoup plus cher par rapport aux générations précédentes de voitures. »
Le titre l’an prochain ?
Pour l’heure, Ferrari a donc progressé, notamment avec les évolutions apportées à Monza. L’équipe technique a perdu Enrico Cardile (parti pour Aston Martin F1) mais s’est aussi renforcée avec Loïc Serra.
« Nous voyons beaucoup de progrès. Nous avons juste besoin de temps pour apporter ces évolutions sur la voiture » confie Charles Leclerc.
Et si Ferrari progresse assez en fin de saison, sera-t-il réaliste de viser le titre l’an prochain, en période de stabilité réglementaire ?
« Oui, ce sera réaliste... ah, ça va faire les gros titres ! »
« Il s’agit évidemment d’un processus constant qui ne cesse d’évoluer et l’objectif est de toujours l’améliorer. Je dirais donc que 2025 sera bien, 2026 sera mieux et 2027 sera encore mieux et nous optimisons tout. Il n’y a pas une seule équipe qui se dégrade d’une année sur l’autre. Ce qui compte, c’est la progression des autres. »
« Mais de notre côté, je n’ai aucun doute sur le fait que nous ferons un pas en avant l’année prochaine et un autre l’année suivante. »
Leclerc n’a aucun conseil à donner à Lewis Hamilton
L’an prochain, Charles Leclerc devra cependant d’abord battre son nouveau coéquipier s’il veut avoir des espoirs de titre. Et pas n’importe quel coéquipier, puisqu’il s’agira de Lewis Hamilton.
Charles Leclerc est-il anxieux à l’idée de faire équipe avec lui ?
« Je serai très curieux de voir ce qu’il a fait de bien tout au long de sa carrière pour connaître tout le succès qu’il a eu. »
« Il a très peu de faiblesses - en fait, je ne connais pas les faiblesses de Lewis. C’est un pilote super fort, toujours présent, super rapide, super constant. »
« Ce sera très intéressant pour moi d’apprendre de Lewis et de montrer ce dont je suis capable dans la même voiture que lui. Ces deux choses me motivent beaucoup. »
« C’est cool, nous avons une très bonne relation et je suis sûr qu’il en sera toujours ainsi. »
N’aurait-il pas préféré avoir un jeune pilote à ses côtés ? Pour être vraiment le numéro 1 de Ferrari ?
« Depuis que je suis en Formule 1, j’ai eu beaucoup de chance. »
« Au lieu de penser que j’aimerais avoir un pilote numéro 2 comme coéquipier, j’ai toujours pensé qu’il était préférable d’avoir le meilleur comme coéquipier. J’ai eu des coéquipiers très, très rapides qui m’ont poussé à aller de l’avant et avec Lewis, j’apprendrai aussi beaucoup. »
Enfin, Charles Leclerc aurait-il un conseil à donner à Lewis Hamilton avant son arrivée à Maranello ?
« Lewis est toujours incroyablement rapide. C’est toujours Lewis Hamilton. Donc, je ne pense pas qu’il ait besoin d’un conseil de ma part ! »