Les bosses du circuit d’Austin avaient provoqué la colère des pilotes de Moto GP. Ont-elles aussi provoqué des défaillances techniques chez quelques pilotes de F1 ?
Le sujet commence aussi à monter dans le paddock, notamment après les abandons d’Esteban Ocon et de Pierre Gasly.
Le pilote AlphaTauri a été touché par une défaillance de suspension, qui ne semble pas lié avec son problème de capteur en début de Grand Prix.
Et si la suspension de l’AlphaTauri a lâché (comme celle de la Ferrari de Sebastian Vettel il y a deux ans) c’est peut-être en raison des bosses américaines, ce que relève le Normand avec agacement.
« Les bosses sont clairement assez agressives pour la voiture et malheureusement, nous avons eu une défaillance » note le Français.
« Je ne sais pas si c’est à cause des bosses ou si c’est un problème de notre côté. Nous avons eu un problème sur la suspension, qui a empiré tour après tour jusqu’au moment où elle a cédé. »
Même constat chez Esteban Ocon : Austin est « à la limite de la fiabilité ». Et le Français lance un avertissement…
« Si nous revenons l’année prochaine et que cela empire encore dans cette direction, je pense que les voitures vont commencer à avoir des problèmes. »
« Quand vous allez lentement, ce n’est pas un gros problème. Mais une fois que vous commencez à aller vite, il y a de gros impacts sur le fond plat, sur la suspension, les ingénieurs commencent à voir des alarmes rouges et des charges élevées pesant sur les voitures ; et ce n’est évidemment pas quelque chose que nous devrions voir. Donc je pense que la piste a besoin d’être travaillée pour l’année prochaine. »
Chez Haas, où casser une suspension n’est pas une option budgétaire possible, le Grand Prix s’est bien terminé. Mais Günther Steiner tire aussi (quoiqu’un peu moins fort) la sonnette d’alarme.
« Les pilotes, je ne dirais pas qu’ils se sont plaints, ils ont dit qu’ils étaient à la limite des bosses, ce qui est acceptable. Mais il n’a jamais été question de la fiabilité de la voiture ou de la suspension de la voiture. »
Alors que Las Vegas et Indianapolis sont sur les rangs pour accueillir aussi la F1 aux États-Unis, Austin sait ce qu’il lui reste à faire !