Red Bull réfléchit toujours à reprendre à son compte la division moteur de Honda, qui a fabriqué ces dernières années les blocs propulseurs qui sont aujourd’hui dans les Red Bull et les AlphaTauri.
Pour cela, la firme autrichienne demande un gel des moteurs jusqu’au prochain changement de réglementation, ce qui n’est pas perçu de manière très positive par les concurrents de Red Bull, et notamment ceux qui ont aussi la casquette de motoriste. Toutefois, Mercedes a déjà apporté son soutien à cette solution comme nous vous le rapportions hier soir (à lire ici).
Les clients de Mercedes, eux, ne sont pas non plus fermés à cette idée, surtout si cela peut permettre à deux équipes de survivre, comme le rappelle Zak Brown, président de McLaren.
"Évidemment, nous voulons que les deux équipes Red Bull participent en Formule 1, ce sont toutes deux de grandes équipes," commente le directeur de McLaren.
"Je pense qu’il est trop tôt pour se prononcer sur leurs exigences - nous avons des réunions à venir pour comprendre à quoi un gel ressemblerait. Bien sûr, nous ne fabriquons pas de moteurs, nous laisserions donc à Mercedes, notre futur partenaire moteur, s’exprimer sur ce à quoi ils pensent que la réglementation devrait ressembler à l’avenir, donc je pense qu’à ce stade, jusqu’à ce que ce soit discuté, il est un peu prématuré d’avoir une position."
"J’ai tendance à être d’accord avec Zak," poursuit Otmar Szafnauer, chez Racing Point, lui aussi client de Mercedes.
"Les équipes Red Bull sont toutes deux une partie importante de la Formule 1, à la fois Red Bull Racing et AlphaTauri, et nous avons certainement besoin qu’elles restent dans le sport."
"Quant au gel des moteurs, c’est une question pour Mercedes. Cependant, je pense que c’est sain pour nous d’avoir un sport où vous comptez un peu sur le moteur, un peu sur le châssis, un peu sur les réglages et un peu sur les pilotes pour créer des différences.
"Il faut donc un bon mix et ne pas exclure un des ces paramètres. Sinon ce n’est pas de la Formule 1."
Pour le 3e et dernier client de Mercedes, Williams, pas de prise de position non plus avant la réunion de lundi.
"Pour nous, c’est une question qui doit être étudiée et réglée par les motoristes, vraiment. Nous achetons nos moteurs et c’est une situation qui nous convient totalement," conclut Simon Roberts, le directeur par intérim.