A deux courses de la fin de la saison 2022 de Formule 1, Max Verstappen et Red Bull Racing ont déjà remporté les titres pilotes et constructeurs. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne reste plus aucun enjeu cette année, bien au contraire.
Pas moins de six équipes ont ainsi encore quelque chose à jouer au championnat, tandis qu’une géante de la discipline peut encore sauver sa saison. Voici un tour d’horizon des enjeux restants au sein des différentes écuries.
2e place : Ferrari (487 points) contre Mercedes F1 (447 points)
Avec un avantage de 40 points sur sa rivale, la Scuderia dispose d’une avance assez confortable pour terminer vice-championne du monde, mais il reste encore 103 points à attribuer et tout peut donc encore basculer. D’autant plus que récemment, Mercedes F1 a été plus compétitive et c’est elle qui a posé le plus de problèmes à Red Bull pour l’obtention des victoires.
Pour Ferrari, terminer troisième après avoir mené les deux championnats et remporté des courses en début de saison serait une vraie déception, surtout quand on connait le retard qu’accusait Mercedes F1 lors des premières courses et parce qu’elle n’a, contrairement à l’équipe italienne, pas remporté le moindre Grand Prix en 2022.
A Interlagos, Ferrari pourrait définitivement clore le débat en marquant 4 points de plus que Mercedes F1, qui ne pourrait ainsi plus la dépasser avant Abu Dhabi. Pour la Scuderia, terminer deuxième serait son meilleur résultat au championnat des constructeurs depuis 2019, tandis que que l’équipe allemande connaitra forcément une régression puisqu’elle restait sur huit titres constructeurs consécutifs.
Une victoire est-elle encore possible pour Mercedes F1 cette année ?
Si l’écurie de Brackley peut donc encore battre Ferrari au championnat, Toto Wolff n’hésitait pas à affirmer qu’il préférerait remporter un Grand Prix avant que la saison ne se termine. Mais après avoir envisagé la gagne à Austin puis à Mexico City, a-t-elle réellement une chance d’y parvenir au Brésil ou à Abu Dhabi ?
Mercedes F1 a brillé au Mexique, mais l’altitude inhabituel de ce tracé a joué en sa faveur et malgré ça, Red Bull s’imposait. Interlagos est certes également situé en hauteur et possède des lignes droites plus courtes, mais la trainée aérodynamique sera tout de même bien plus élevée et le tracé davantage bosselé, et on sait que ce sont des problèmes pour la W13 cette année.
Abou Dhabi semble moins convenir à Mercedes qu’Interlagos sur le papier et il parait difficile de voir une flèche d’argent s’imposer là-bas. Tout semble donc indiquer que l’équipe octuple championne du monde des constructeurs pourrait terminer une saison sans la moindre victoire pour la première fois depuis 2011. A moins que Hamilton et la pluie ne nous fassent mentir au Brésil ?
4e place : Alpine F1 (153 points) contre McLaren F1 (146 points)
Il est probable que si Alpine F1 n’avait pas connu autant de problèmes de fiabilité cette saison, notamment du côté de la voiture de Fernando Alonso, le débat n’aurait pas eu lieu. Mais la réalité est que seulement 7 points la séparent de sa rivale McLaren F1, qui peut encore espérer décrocher la quatrième place.
Pour l’équipe française, terminer quatrième du championnat serait son meilleur résultat depuis 2018, mais aussi et surtout une manière de confirmer qu’elle était bien la quatrième puissance du plateau derrière les trois top team cette année. L’A522 d’Alonso et d’Esteban Ocon était à l’aise sur tous les circuits, à l’inverse de la MCL36 qui était parfois en difficulté.
McLaren peut en tout cas remercier Lando Norris, auteur d’une grande saison et qui a ramené 111 des 146 points de son équipe jusqu’ici. D’ailleurs, le Britannique n’a cessé de répéter ces dernières semaines qu’il ne comprenait pas comment son écurie pouvait encore lutter avec Alpine à ce stade de la saison. Nul doute que la devancer après Abu Dhabi serait satisfaisant pour tout le monde à Woking étant donné la saison difficile qui vient de s’écouler.
6e place : Alfa Romeo F1 (53 points) contre Aston Martin F1 (49 points)
Le moins que l’on puisse dire est que ces deux équipes ont connu des trajectoires opposées cette saison. Alfa Romeo a très bien débuté l’année et se battait pour le top 10 lors de chaque Grand Prix, mais elle a ensuite connu un gros trou d’air à partir de Silverstone et n’a marqué que 2 points sur les 11 dernières courses.
A l’inverse, Aston Martin débutait bien mal la nouvelle ère des règlements de la F1 et son AMR22 était bloquée en fond de peloton lors des premières manches de la saison. Mais depuis une évolution majeure introduite à Barcelone, elle n’a cessé de progresser de course en course et sa deuxième partie d’exercice a été nettement plus convaincante.
Pour illustrer au mieux ce changement de tendance, Alfa Romeo comptait 51 de ses 53 points actuels après neuf courses disputées, tandis qu’Aston Martin n’en affichait que 16 au même moment. Le retour de Valtteri Bottas dans le top 10 au Mexique est une bonne nouvelle pour l’équipe basée en Suisse, mais Aston reste la favorite pour la sixième place grâce à ses résultats récents.
8e place : Haas F1 (36 points) contre AlphaTauri (35 points)
Un peu à l’image des deux équipes précédemment citées, Haas F1 et AlphaTauri ont connu des parcours assez différentes en 2022. L’écurie américaine a pour sa part démarré très fort avec la cinquième place de Kevin Magnussen à Bahreïn, et elle a aussi obtenu d’autres bons résultats à Silverstone et en Autriche notamment, mais elle n’a ensuite marqué que 2 points depuis la trêve estivale alors que la VF-22 est devenue l’une des pires monoplaces du plateau.
Sans être brillante, AlphaTauri a été plus constante que Haas cette année. L’équipe italienne est entrée plus souvent dans le top 10 que sa rivale, avec la cinquième place de Pierre Gasly à Bakou comme principal coup d’éclat de la saison. Cela dit, les performances récentes de l’AT03 étaient encourageantes malgré le peu de points marqués.
Ainsi, on imagine davantage AlphaTauri entrer dans le top 10 que Haas lors des deux courses restantes, mais ce ne sera pas facile pour autant vu les écarts très serrés qui existent dans le peloton. Au Brésil, la météo pourrait être pluvieuse et le Sprint offrir davantage d’opportunités. A bon entendeur...