La saison de F1 ayant déjà été largement retardée par le coronavirus, il va falloir trouver des manières de la sauver tout en la remodelant.
Parmi les options possibles, il y a des week-ends sur deux jours, et Helmut Marko assure qu’une solution pourrait aussi être de prolonger la saison jusqu’en janvier, confirmant ainsi les récents propos de Mattia Binotto, le directeur de Ferrari, à ce sujet. L’Autrichien se dit aussi ouvert à l’idée d’avoir deux Grands Prix sur un même circuit mais...
"Si vous faites plusieurs courses sur le même circuit, vous devrez choisir une piste attractive avec plusieurs opportunités de dépassements," explique Marko.
"Ce qui a du sens, c’est surtout de raccourcir le week-end au samedi et au dimanche, car s’il pleut le vendredi, du fait des restrictions pneumatiques, personne ne court."
"Ce sera aussi plus excitant car on ne peut pas tout tester et des choses plus improbables peuvent se dérouler. Par exemple, si nous avons un championnat qui se finit en janvier, ça nous va, nous supprimerons des tests car les châssis et les pneus resteront les mêmes, et le coût d’une séance d’essais est comparable à celui d’une course. Nous aurions donc plus d’attractivité au même prix."
L’option d’une annulation pure et simple de la saison n’est pas sur le tapis car Liberty perdrait trop d’argent, et de fait, les équipes aussi, puisqu’elles vivent notamment grâce aux revenus redistribués lorsque les courses sont disputées. Dès lors, il faudra caser un maximum de courses pour limiter les pertes de chacun.
"Cela touche les promoteurs, Liberty, qui est le détenteur des droits commerciaux, et les équipes" poursuit Marko. "Des revenus réduits se répercutent avec moins de distribution aux équipes. La réduction des coûts grâce aux courses non disputée est bien moindre que la perte de revenus."
"Nos commandes de matériel pour des pièces de rechange ont déjà été faites pour cette année, des hôtels ont déjà été réservés, etc. Liberty s’attend à une perte de 200 à 300 millions de dollars. C’est transféré en pourcentage aux équipes, et nous avons pris ces mesures de sauvegarde pour compenser la perte de revenus."