La fin de course sous voiture de sécurité a fait débat hier, mais rien ne semble faisable pour empêcher ce scénario parfois inévitable. La F1 avait voulu l’éviter l’an dernier à Bakou avec un drapeau rouge, et à Abu Dhabi avec le fiasco d’une relance anticipée jouant le titre mondial.
Comme Mattia Binotto hier, Andreas Seidl confirme que la réflexion sur une autre procédure pour ce type de situation a été étudiée par les équipes, mais que les directeurs n’ont pas trouvé de meilleure alternative.
"Après ce qui s’est passé l’année dernière à Abu Dhabi, il y a eu beaucoup de discussions entre la FIA, la Formule 1 et toutes les équipes concernées afin de voir comment les règles pourraient être modifiées pour s’assurer que les courses ne se terminent jamais sous une voiture de sécurité" a déclaré Seidl.
"Mais malgré les pressions de la FIA et de la Formule 1 pour que nous trouvions des solutions, c’est aux équipes qu’il revenait de décider, et pratiquement toutes les équipes n’ont pas pu se mettre d’accord sur une meilleure solution."
"Ce serait aussi une solution équitable en termes de résultats sportifs. C’est pourquoi je suppose que nous devons simplement accepter que, malheureusement, des situations comme celle-ci peuvent se produire."
"Nous n’avons pas trouvé de meilleure solution"
Bien qu’ayant réfléchi à des alternatives pour permettre des fins de course sous drapeau vert, les équipes n’ont rien trouvé de juste sur un plan sportif : "Au final, nous avons voté pour que le règlement reste tel qu’il était, et de ce que je me souviens, toutes les équipes ont voté comme ça."
"Et même s’il peut sembler facile de créer quelque chose comme ’sortir automatiquement un drapeau rouge’ et ainsi de suite, en fait, ce n’est pas si simple. Nous en avons longuement discuté. Nous n’avons pas trouvé de meilleure solution."
Le directeur de Mercedes F1, Toto Wolff, rappelle quant à lui que le drapeau rouge doit être sorti dans certaines conditions spécifiques de danger, comme le rappelle l’Article 57.1 du Règlement Sportif de la Formule 1.
"On met un drapeau rouge si quelqu’un est dans le mur et si la piste est bloquée. On met un drapeau rouge parce qu’on ne peut plus passer, et qu’il s’est passé quelque chose. Pourquoi mettre un drapeau rouge à une course juste parce que vous voulez faire un show d’un ou deux tours ?"
"Discutez-en avec la FIA, dites ’changeons le règlement, nous voulons avoir un dernier tour de course vraiment top’, et je lève la main pour ça. Mais ce n’est pas ce qui est dans le règlement aujourd’hui."
Un "anticlimax" inévitable ?
Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a convoqué les directeurs d’équipes ce lundi, comme il l’a indiqué dimanche midi. Plusieurs sujets sportifs doivent être abordés et Christian Horner, le directeur de Red Bull, pense que celui-ci sera désormais abordé en priorité.
"C’est un processus et il y a eu beaucoup de changements" note Horner. "Il y a évidemment des leçons à tirer. Vous pouviez entendre le mécontentement du public."
"Les directeurs d’équipe et le président s’impliquent aussi pour parler de certains aspects et je suis sûr que cela sera maintenant en haut de l’agenda. On doit mettre des problèmes sur la table, mais nous devons éviter des scénarios comme celui que nous avons eu à la fin de la course."
Le Britannique admet que lui et son équipe auraient aimé une fin de course différence : "Même en gagnant la course, c’était un anticlimax. Nous préférons gagner la course dans des conditions de course malgré le risque d’une relance."
"C’est un peu un anti-climax quand vous obtenez cela. C’est quelque chose qui a été discuté il y a plusieurs années pour éviter ce scénario. J’ai juste eu l’impression qu’une erreur a été commise, que la mauvaise voiture a été ramassée et que cela a retardé tout le processus."